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"Le GBO a pris connaissance de la position " syndicale " du Comité exécutif du GBS concernant les soins efficaces. Il s'en étonne et se demande si l'Absym partage ce point de vue ", commentent Paul de Munck et Jean-Noël Godin dans un communiqué.Le syndicat médical, qui salue le travail formidable des médecins spécialistes, particulièrement en cette période de pandémie, " rappelle toutefois que le médecin généraliste soigne le patient dans sa complexité singulière, considéré entre autres sous ses facettes physique, psychologique et sociale. Le généraliste est formé à tenir ensemble ces différents aspects de la vie des patients qui le consultent. " Pour le GBO, le dossier médical global (DMG) est à la fois reconnaissance de ce rôle et outil de travail lui permettant d'exercer sa mission spécifique. Une réponse ferme au GBS qui estime que le DMG appartient au patient et pas au médecin généraliste."Le généraliste ne prétend évidemment pas vouloir soigner seul le patient, mais il l'adresse aux professionnels de soins de son réseau les plus appropriés aux événements de santé de son patient : infirmier, inésithérapeute, psychologue ou autre intervenant en santé mentale, assistant social, médecin spécialiste ambulatoire ou hospitalier, institution de soin de 2e ou 3e échelon (hôpitaux universitaires). Bien entendu, l'expertise des médecins spécialistes est aussi souvent nécessaire dans un parcours de soins. Mais les rôles doivent être bien définis, notamment pour éviter une surqualification inutile dans la dispensation des soins, et donc une surconsommation coûteuse alors que certains besoins primaires (essentiels) de patients ne sont pas rencontrés. Il n'y a pas d'économies à faire en santé mais une recherche d'efficience et donc une meilleure affectation des budgets à mettre en oeuvre. C'est en cela que le GBO veut des soins vraiment efficaces ", argumentent le président et le directeur général du syndicat.Ils estiment que " le dialogue entre généralistes et spécialistes doit se faire sereinement sur des bases scientifiques de santé publique et d'efficience des soins. Et donc en l'absence totale de concurrence mais dans l'application des principes de subsidiarité et de complémentarité. "Le GBO ne partage pas l'avis du GBS sur la pertinence de laisser le choix au patient de choisir et financer lui-même des soins qui ne sont pas couverts par l'assurance obligatoire. " Contrairement à ce qu'écrit le GBS, laisser un choix illimité au patient, en lui permettant de financer lui-même des soins qui ne sont pas couverts par l'assurance obligatoire, induit justement une médecine à deux vitesses et ne permet justement pas de l'éviter. "Pour le syndicat majoritaire chez les généralistes, " la première ligne, dont la médecine générale doit rester le pivot central, doit être la porte d'entrée dans le système de santé pour (presque) toutes les situations de santé. Des lors que les besoins et demandes des patients sont divers et très généraux, l'offre correspondante doit forcément être généraliste. Et être mise en oeuvre dans le cadre d'une équipe de soins pluridisciplinaires de première ligne autour d'un outil informatique avec des aides à la décision et ouvert aux patients pour ses données de santé. Une offre généraliste efficiente est mieux réalisée par des professions généralistes que par des professions spécialisées."Le GBO rappelle son credo : " Les meilleurs soins, accessibles à tous, au meilleur endroit, par le prestataire le plus adéquat, au moment le plus opportun, et au juste prix. "