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Sous la présidence de Philippe Vandermeeren, le GBO a exprimé souvent des réticences vis-à-vis des médecines non-conventionnelles tout en comprenant l'intérêt des patients et donc la nécessité pour le corps médical de ne pas se fermer comme une huître. Lors de nos nombreux échanges avec le Dr Vandermeeren, l'argument principal qu'il nous exposait était le paradoxe d'exiger toujours plus d'efficience de la médecine par les preuves (et des médicaments qui l'accompagnent) alors que l'homéopathie en particulier n'y répond que très partiellement ou pas du tout. Autre paradoxe soulevé par le MG namurois : comment refuser des nouvelles thérapies EBM au remboursement s'il y a des moyens disponibles au sein de l'assurance-maladie pour des médecines " douces " ?Anne Gillet et Marcel Bauval, respectivement présidente et vice-président du GBO, poursuivent cette tradition alors que la ministre Onkelinx travaille aux arrêtés d'exécution de la loi Colla. " Pour nous ", expliquent les deux dirigeants du GBO, " l'EBM reste la règle d'or de la pratique médicale. Or à l'évidence, nombre de situations rencontrées en soins courants ne bénéficient pas de recommandations EBM. Le médecin y dispose de toute sa liberté thérapeutique et certains se tournent vers la médecine non conventionnelle. Nous n'y voyons aucun inconvénient. Mais un praticien qui se consacre uniquement (ou du moins très majoritairement) à ces pratiques s'exclut automatiquement de l'agrément (ou de la spécialité dans le cas d'un médecin spécialiste). "Le GBO estime que, si pour des raisons propres aux autorités politiques, celles-ci souhaitent une reconnaissance de ces pratiques, c'est à elles de définir les critères et d'accorder les reconnaissances.Toutefois, " bien que non conventionnelles, ces activités présupposent un examen et un diagnostic. Elles ne peuvent [donc] être exercées que par une personne autorisée à pratiquer l'art de guérir ou le cas échéant exécutées par un paramédical dûment reconnu, sur prescription médicale ".Enfin, pas question pour le GBO d'un remboursement spécifique de l'Inami. Dans le contexte actuel de rigueur budgétaire , la règle " est de n'admettre au remboursement que des besoins solidement étayés par des études d'efficience ".