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Le Journal du médecin, dans son édition de vendredi 6 mars 2015, a pu réunir de nombreux témoignages sur la manière dont l'administrateur-général de la plateforme eHealth dirige celle-ci. Ces témoins sont unanimes à déplorer un management égocentrique, une peur d'investir, un comportement rigide et parfois méprisant, fixant des objectifs impossibles à atteindre et usant de manipulation. Beaucoup de collaborateurs de la plateforme sont partis ou ont été poussés vers la sortie.La plateforme ne dispose plus de médecin directeur. En octobre 2013, le Dr Luc Maes a reçu son C4 et en septembre 2014, le Dr Benny Van Bruwaene a suivi. Evoquant le climat de peur qui règne, aucun de ces deux médecins n'a accepté de témoigner, même sous le sceau de la confidentialité.La question se pose de savoir si Frank Robben n'est pas en train de perdre le sens des réalités. Il loge par exemple à l'intérieur même des murs de eHealth (qui abrite également la Banque carrefour de la Sécurité sociale et la Smals) dans un studio et se vanterait de n'avoir " pas dépense 10 euros " en un mois. Son comportement " autiste " s'aggraverait au fil des ans.C'est d'autant plus tragique que personne ne nie ses très grandes compétences et qualités : il est un visionnaire et un pionnier. En 1991, il a créé la Banque carrefour de la Sécurité sociale, qui a reçu l'award 2015 des entreprises publiques et, en 2005, il a été désigné manager flamand de l'année. Il est aussi l'artisan de la carte d'identité électronique.En raison de très grands services rendus à l'Etat et de son know-how, Frank Robben est toujours à son poste. Etiqueté CD&V, il a déjà été recadré par la ministre de la Santé précédente, Laurette Onkelinx. Au sein de la suédoise, toutefois, ses soutiens politiques s'amenuisent. La question centrale est de savoir si le gouvernement a pour Robben un plan B.Dossier complet dans le Jdm de ce vendredi.