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À partir de ce lundi, un test négatif ne suffit plus, sauf pour accéder aux établissements et services de santé: il faut justifier pour les plus de 16 ans d'un statut vaccinal contre le Covid-19 afin d'avoir accès aux activités de loisirs, restaurants et bars (sauf restauration collective), foires ou transports publics interrégionaux (avions, trains, cars). La plupart des dispositions du projet de loi - adopté définitivement le 16 janvier par le Parlement au terme de débats houleux - ont été validées vendredi par le Conseil constitutionnel, à l'exception, en pleine campagne présidentielle, de la possibilité d'exiger un pass sanitaire lors de meetings politiques. "Le pass vaccinal change la donne et va permettre de reprendre à nouveau des activités normales", a mis en avant Jean-Baptiste Lemoyne, ministre français délégué aux PME et au Tourisme (photo), dimanche sur la radio Europe 1, ajoutant: "l'été dernier, le pass sanitaire c'est ce qui nous avait permis de faire face à une vague et de garder ouverts un certain nombre de commerces: et bien là c'est pareil". Pour Sammy, serveur dans un café du quartier Pigalle à Paris, "ce nouveau pass ne va franchement rien changer car la plupart des clients sont vaccinés. Et février sera vite là avec le début de levée des restrictions", le gouvernement ayant notamment annoncé la fin du port du masque en extérieur et du télétravail obligatoire le 2 février, puis la réouverture des discothèques et le retour de la consommation au comptoir le 16 février. Si la loi autorise désormais les gérants d'établissements à contrôler l'identité des clients en cas de doute sur le pass présenté, "jamais de la vie je ferai ça!", s'exclame le serveur parisien. Il est difficile d'estimer le nombre de personnes qui vont être privées de pass, dans la mesure où cela supposera à la fois de ne pas être vacciné et ne pas avoir eu le Covid lors des derniers mois. Le pass vaccinal, encore vilipendé par 40.000 personnes samedi dans des manifestations, selon des chiffres du ministère de l'Intérieur, ne va certainement pas pousser Laurence à franchir le pas: "plus on va mettre une coercition sur mon corps, sur ma liberté, plus ma décision sera renforcée", affirme à l'AFP cette quinquagénaire qui travaille dans l'éducation nationale et vit dans un territoire rural du nord de la France.Belga