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Jusqu'ici, seuls les amputés de l'ensemble de la main pouvaient bénéficier d'une prothèse totale de main, dont il existe plusieurs types en France, certaines assez basiques avec ouverture et fermeture et d'autres plus précises permettant de tenir un oeuf par exemple.Mais il n'existait que des prothèses "esthétiques", non mobiles, pour ceux qui disposaient encore de doigts valides. Désormais, grâce à des électrodes connectées aux muscles de ses avant-bras, Florian peut plier indépendamment les doigts de sa prothèse, fabriquée par l'Ecossais Touch Bionics.Il réapprend, dans un centre spécialisé près de Paris, à accomplir à nouveau normalement la plupart des actes de la vie quotidienne.En quelques mouvements, il enduit son moignon de crème, débranche sa prothèse qui se rechargeait sur une prise de courant et enfile ce gant noir en silicone dont sortent un auriculaire, un annulaire et un majeur de métal.Chargé de l'entretien des espaces verts, il a perdu en 2011 ses trois doigts dans une broyeuse, et espère désormais pouvoir reprendre rapidement son travail. Florian devrait pouvoir maîtriser les mouvements de ses trois doigts artificiels en "trois ou quatre semaines", explique le médecin chargé de son suivi, Kayal Khaled.Si les mouvements sont assez fins pour attraper un gobelet en plastique sans l'écraser, la prothèse ne reproduit pas la douleur ou la température par exemple.Une prothèse coûte entre 35.000 et 45.000 euros, et peut être posée à des personnes amputées plusieurs années auparavant.