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Des associations se tenant à cette règle existent dès lors, le suicide, même assisté, n'étant pas interdit.Le texte voté vendredi après un an de débat punit de trois ans de prison "l'aide à mourir professionnalisée". Concrètement, cela interdit les entreprises fournissant un tel service, les associations dédiées au suicide assisté ou encore à toute personne physique d'aider de manière répétée des malades à mourir.L'euthanasie en Allemagne reste un sujet politiquement délicat en raison de l'emploi massif qu'en faisait le régime nazi, mais l'écrasante majorité des Allemands y sont favorables.Selon un sondage publié fin octobre par l'hebdomadaire Focus, 74% des personnes sondées sont favorables à ce qu'un médecin puisse "aider à mourir" en cas de maladie mortelle, 20% seulement s'y opposant.Votée en leur "âme et conscience" au-delà des lignes partisanes par 360 députés sur 602, la nouvelle législation a suscité d'intenses débats au Bundestag.Cette nouvelle législation est néanmoins loin d'éclaircir toutes les zones d'ombre, notamment sur les risques encourus par les médecins qui assisteraient régulièrement des patients à mourir.Jusqu'à présent, les médecins risquaient dans la plupart des Etats-régions d'être radiés de la profession, mais désormais ils pourraient aller en prison.Coauteur de la proposition de loi, le conservateur Michael Brand (CDU) a assuré qu'il ne s'agissait pas de punir des médecins, mais de s'assurer que les patients ne sont pas sous pression et qu'aider au suicide ne devienne pas une entreprise commerciale. "Notre proposition de loi ne prévoit pas de criminaliser les médecins (...) il s'agit de protéger l'humain de pressions dangereuses", a-t-il souligné.Parallèlement, le Bundestag a voté jeudi un texte élargissant et facilitant l'accès aux soins palliatifs pour les patients en fin de vie.