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"Il convient de recourir davantage aux médicaments biosimilaires qui existent déjà sur le marché. Cela va créer une dynamique et des économies. Avec l'oxygène créé, on pourra alors dégager de l'argent pour rembourser les nouveaux médicaments qui arrivent", explique Joris Van Assche, administrateur délégué de FeBelGen.Une série de nouveaux médicaments biologiques qui "offriront des perspectives inespérées, notamment dans le traitement du cancer" vont en effet arriver sur le marché pharmaceutique, indique FeBelGen. Mais ces innovations sont chères. "On s'attend à des coûts exponentiels".Le défi est "d'être capable de (les) mettre sur le marché (...) sans tomber dans une médecine à deux vitesses". Des économies dans le budget de l'Inami sont donc nécessaires. Pour l'asbl, les médicaments biosimilaires, souvent 30% moins chers que le prix initial du médicament original, font partie de la solution.Ces médicaments contiennent la même molécule, complexe et issue de cellules vivantes que les médicaments biologiques originaux. Ils offrent aussi le même effet thérapeutique. Ils n'arrivent sur le marché qu'après l'expiration du brevet qui protège le médicament de référence. Même si le système est semblable, il ne s'agit pas de médicaments génériques, issus, eux, d'une synthèse chimique.Toutefois, FeBelGen déplore que l'utilisation des médicaments biosimilaires reste restreinte.Selon une enquête interne de l'asbl, "depuis des années, la part de marché se limite à quelques pour cent, voire moins". Cela signifie des pertes pour les entreprises et un risque de voir disparaître ces biosimilaires du marché belge ou, tout du moins, de ne plus en commercialiser de neufs.C'est pour cette raison que la ministre fédérale de la Santé, Maggie De Block, a passé une convention au début de l'année 2016 avec "un certain nombre d'associations de médecins, de pharmaciens d'hôpitaux et de l'industrie pharmaceutique". Les membres de FeBelGen voient un changement d'attitude, plus positive, mais "à ce jour, aucun chiffre n'indique encore une utilisation effective".FeBelGen demande à ce qu'on passe "à la vitesse supérieure". "Mettons tout en oeuvre dans le courant des semaines et des mois à venir pour dessiner une solution durable, où aussi bien les patients que les médecins, les hôpitaux et toutes les composantes de l'industrie pharmaceutique peuvent se retrouver. La Belgique ne peut vraiment pas se permettre de laisser passer cette opportunité", conclut Joris Van Assche.