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La ministre luxembourgeoise de l'Enseignement supérieur, Martine Hansen, était venue demander à son homologue Jean-Claude Marcourt un traitement préférentiel des étudiants luxembourgeois s'inscrivant en études de médecine en Belgique. La Communauté française impose en effet un plafond de 30% d'étudiants étrangers (dit "non-résidents") en première année de médecine pour endiguer l'afflux d'étudiants français fuyant les examens d'entrée.M. Marcourt lui a assuré qu'au vu du manque de "capacités substantielles" d'organiser ces études au Grand-Duché ainsi que de la position géographique de ce pays, il négocierait avec la Commission européenne un règlement différencié. Actuellement toutefois, aucun étudiant luxembourgeois n'a encore été refusé sur base de ce quota.Les représentants wallons et luxembourgeois ont également évoqué le surcoût d'abonnement ferroviaire au passage de la frontière. La rencontre a surtout été l'occasion de lancer des groupes de travail pour développer des synergies entre les "clusters" luxembourgeois et les pôles de compétitivité wallons. "On se connaît bien, et on ne se connaît pas", a commenté M. Marcourt, souhaitant que la collaboration aérospatiale entre la Wallonie et le Grand-Duché serve d'exemple à d'autres domaines.Il a notamment cité le cluster numérique (6% du PIB du Grand-Duché pour l'ICT et la société de l'information), mais aussi les sciences du vivant, les nouveaux matériaux ou la logistique.Pour Jean-Claude Juncker, il existe une priorité de poursuivre le travail bilatéral. "Il n'est pas nécessaire de passer par le gouvernement fédéral pour concrétiser des ambitions communes, ni par le cénacle de la Grande Région", a-t-il dit.