Le gouvernement américain a annoncé que les cigarettes électroniques aromatisées seraient interdites à la vente dans les prochains mois. L'objectif est de contrecarrer leur succès croissant dans les collèges et lycées américains. " Beaucoup de gens pensent que le vapotage, c'est formidable ", a déclaré le président américain dans le Bureau ovale de la Maison Blanche. " Cela n'a rien de formidable, cela crée plein de problèmes."

Les jeunes, cibles des cigarettiers

En 2018, un lycéen américain sur cinq (20,8%) disait avoir vapoté au cours des 30 derniers jours, soit presque deux fois plus qu'un an plus tôt (+78%), selon le Centres pour le contrôle des maladies (CDC).

Parallèlement à l'interdiction des cigarettes électroniques aromatisées, les autorités sanitaires ont annoncé l'interdiction à venir des liquides aromatisés. Ces arômes ne sont pas jugés nocifs en eux-mêmes, mais seront interdis dans la mesure où ils attirent toute une génération de jeunes qui deviennent dépendants à la nicotine. " Tous les goûts autres que le goût tabac seront prochainement retirés du marché ", a expliqué le secrétaire à la Santé, Alex Azar. Le texte paraîtra dans " plusieurs semaines " et entrera en vigueur 30 jours plus tard. Les produits aromatisés au tabac continueront à être vendus mais devront recevoir une autorisation de mise sur le marché d'ici mai 2020. " Nous avons l'intention de faire sortir du marché les e-cigarettes aromatisées afin de renverser l'épidémie très inquiétante d'usage d'e-cigarettes chez les jeunes ", a déclaré Alex Azar.

Six décès liés à la cigarette électronique

Présentées comme une alternative cool et saine à la cigarette, les fabricants d'e-cigarettes ont abondamment ciblé les jeunes sur les réseaux sociaux, voire dans les écoles. Les effets néfastes de ces cigarettes sont cependant bien présents. En dehors du problème de l'accoutumance à la nicotine, jugée dangereuse par les autorités sanitaires pour des cerveaux encore en développement, une crise plus spectaculaire est née cet été. 450 personnes sont tombées gravement malades après avoir vapoté, et six sont décédées de maladies pulmonaires aiguës. Les malades toussent, s'essoufflent, n'arrivent plus à respirer. Beaucoup sont hospitalisés en soins intensifs et branchés sur des respirateurs artificiels. Des jeunes en bonne santé se sont retrouvés dans des comas artificiels.

On ignore pour l'instant quel ingrédient a causé les maladies pulmonaires. Dans de nombreux cas, les liquides vapotés par les malades contenaient du THC, la substance psychoactive du cannabis. Les nombreux additifs de liquides sont aussi pointés du doigt. L'Etat de New York a cité une huile de vitamine E comme cause possible, mais cela n'a pas été confirmé par la FDA.

Les cigarettes électroniques sont interdites à la vente aux mineurs aux États-Unis, soit 18 ou 21 ans selon les États. Néanmoins, ces produits sont distribués dans un relatif laxisme. San Francisco est pour l'instant la seule grande ville à avoir totalement interdit les cigarettes électroniques aromatisées. Une initiative qui pourrait être adoptée à New York. Mark Levine, président de la Commission santé du conseil municipal de New York, a appelé la première métropole américaine à " interdire les produits de vapotage aromatisés ", parlant " d'épidémie " chez les lycéens et de " menace majeure " pour les collégiens.

La Food and Drug Administration (FDA), l'agence de régulation américaine en matière de produits alimentaires et médicamenteux, a déjà dans le passé imposé des amendes contre des commerces vendant des cigarettes électroniques aux mineurs et sommé des fabricants de retirer de la vente certains liquides aromatisés. Le leader du marché, Juul, est dans son collimateur. Elle a fait l'objet de sanctions en raison de ses pratiques marketing à destination des jeunes. La société a retiré l'an dernier ses " pods " aromatisés (mangue, fruits, crème, concombre...) des ventes en magasin, les restreignant aux ventes en ligne afin de mieux contrôler l'âge. Malgré la pression, Juul a reçu un investissement de 13 milliards de dollars l'an dernier de l'un des plus grands cigarettiers du monde, Altria. Le marché mondial était estimé à 10 milliards de dollars en 2018 par la société Grand View Research.

Le gouvernement américain a annoncé que les cigarettes électroniques aromatisées seraient interdites à la vente dans les prochains mois. L'objectif est de contrecarrer leur succès croissant dans les collèges et lycées américains. " Beaucoup de gens pensent que le vapotage, c'est formidable ", a déclaré le président américain dans le Bureau ovale de la Maison Blanche. " Cela n'a rien de formidable, cela crée plein de problèmes." En 2018, un lycéen américain sur cinq (20,8%) disait avoir vapoté au cours des 30 derniers jours, soit presque deux fois plus qu'un an plus tôt (+78%), selon le Centres pour le contrôle des maladies (CDC).Parallèlement à l'interdiction des cigarettes électroniques aromatisées, les autorités sanitaires ont annoncé l'interdiction à venir des liquides aromatisés. Ces arômes ne sont pas jugés nocifs en eux-mêmes, mais seront interdis dans la mesure où ils attirent toute une génération de jeunes qui deviennent dépendants à la nicotine. " Tous les goûts autres que le goût tabac seront prochainement retirés du marché ", a expliqué le secrétaire à la Santé, Alex Azar. Le texte paraîtra dans " plusieurs semaines " et entrera en vigueur 30 jours plus tard. Les produits aromatisés au tabac continueront à être vendus mais devront recevoir une autorisation de mise sur le marché d'ici mai 2020. " Nous avons l'intention de faire sortir du marché les e-cigarettes aromatisées afin de renverser l'épidémie très inquiétante d'usage d'e-cigarettes chez les jeunes ", a déclaré Alex Azar.Présentées comme une alternative cool et saine à la cigarette, les fabricants d'e-cigarettes ont abondamment ciblé les jeunes sur les réseaux sociaux, voire dans les écoles. Les effets néfastes de ces cigarettes sont cependant bien présents. En dehors du problème de l'accoutumance à la nicotine, jugée dangereuse par les autorités sanitaires pour des cerveaux encore en développement, une crise plus spectaculaire est née cet été. 450 personnes sont tombées gravement malades après avoir vapoté, et six sont décédées de maladies pulmonaires aiguës. Les malades toussent, s'essoufflent, n'arrivent plus à respirer. Beaucoup sont hospitalisés en soins intensifs et branchés sur des respirateurs artificiels. Des jeunes en bonne santé se sont retrouvés dans des comas artificiels.On ignore pour l'instant quel ingrédient a causé les maladies pulmonaires. Dans de nombreux cas, les liquides vapotés par les malades contenaient du THC, la substance psychoactive du cannabis. Les nombreux additifs de liquides sont aussi pointés du doigt. L'Etat de New York a cité une huile de vitamine E comme cause possible, mais cela n'a pas été confirmé par la FDA.Les cigarettes électroniques sont interdites à la vente aux mineurs aux États-Unis, soit 18 ou 21 ans selon les États. Néanmoins, ces produits sont distribués dans un relatif laxisme. San Francisco est pour l'instant la seule grande ville à avoir totalement interdit les cigarettes électroniques aromatisées. Une initiative qui pourrait être adoptée à New York. Mark Levine, président de la Commission santé du conseil municipal de New York, a appelé la première métropole américaine à " interdire les produits de vapotage aromatisés ", parlant " d'épidémie " chez les lycéens et de " menace majeure " pour les collégiens.La Food and Drug Administration (FDA), l'agence de régulation américaine en matière de produits alimentaires et médicamenteux, a déjà dans le passé imposé des amendes contre des commerces vendant des cigarettes électroniques aux mineurs et sommé des fabricants de retirer de la vente certains liquides aromatisés. Le leader du marché, Juul, est dans son collimateur. Elle a fait l'objet de sanctions en raison de ses pratiques marketing à destination des jeunes. La société a retiré l'an dernier ses " pods " aromatisés (mangue, fruits, crème, concombre...) des ventes en magasin, les restreignant aux ventes en ligne afin de mieux contrôler l'âge. Malgré la pression, Juul a reçu un investissement de 13 milliards de dollars l'an dernier de l'un des plus grands cigarettiers du monde, Altria. Le marché mondial était estimé à 10 milliards de dollars en 2018 par la société Grand View Research.