Le tout frais émoulu "Plan hivernal infections respiratoires", publié par le SPF Santé publique le mois dernier, fait ses premières armes avec l'épidémie de grippe qui bat son plein: ce jeudi 9 janvier, le Risk Management Group (RMG) a relevé le niveau d'alerte pour les infections respiratoires du code jaune au code orange. Que cela signifie-t-il concrètement, en matière de recommandations, au cabinet et/ou à l'hôpital? Que dire exactement aux patients infectés?

Les recommandations de base, de bon sens, restent évidemment plus que jamais d'application: lavage des mains fréquent, ventilation des espaces intérieurs, mouchoirs jetables uniques, tousser/éternuer dans son coude, patients à domicile et distanciations sociales.

Concernant le port du masque: le RMG conseille à toute personne présentant des symptômes ou vulnérables de porter un masque (pendant au moins 5 jours après le début des symptômes lors des contacts).

-Les enfants et ados de moins de 18 ans ne sont pas tenus de porter des masques, selon les recommandations de base. "Cependant, nous leur demandons, ainsi qu'à leurs parents, de rester conscients du risque d'infection dans les lieux fréquentés, en particulier lorsqu'ils sont en contact avec des personnes vulnérables", rappelle le SPF.

-En MR/MRS, le personnel et les visiteurs symptomatiques portent un masque dans les maisons de repos, "s'ils doivent absolument se trouver dans l'établissement", souligne le RMG.

-Prestataires de soins de santé: en code orange, il est recommandé de porter un masque. Dans les hôpitaux, il est conseillé de le porter lors de tout contact avec des patients (des exceptions sont possibles pour les enfants de moins de 12 ans et certains contacts).

Est-il encore temps de se faire vacciner ? Nous allons sans doute atteindre le pic épidémique très bientôt puisque le dépassement du seuil date de décembre et qu'une épidémie dure entre six et huit semaines, la vaccination contre la grippe arriverait donc trop tard pour être pleinement efficace (il faut deux semaines), comme l'a rappelé le ministre Vandenbroucke ce jeudi, laissant cependant l'initiative, à ce sujet, au médecin traitant.

Et contre le covid ? "Les données épidémiologiques montrent que le coronavirus a peu d'impact sur la situation actuelle, et il y a donc peu d'arguments pour lancer une campagne supplémentaire à ce stade", indique le RMG, précisant qu'une vaccination individuelle peut être recommandée pour certains patients immunodéprimés. La vaccination contre le pneumocoque reste recommandée pour les personnes âgées et/ou vulnérables.

Les types de virus actuellement en circulation chez l'adulte:

© Sciensano

Dernières données épidémiologiques

© Sciensano

Selon le dernier bulletin épidémiologique de Sciensano publié ce mercredi, l'incidence des consultations en médecine générale pour symptômes grippaux a augmenté à 426 consultations pour 100.000 habitants durant la première semaine de janvier. Les valeurs au niveau du réseau vigie - labos et hôpitaux - n'ont cependant pas encore atteint les pics des années précédentes. En MR/MRS, le nombre de cas et d'hospitalisations pour 1.000 résidents était, respectivement, de 19 et 3,7. Sept décès liés à des syndromes grippaux (Influenza-like Illness) ont été signalés la première semaine de l'année.

Au niveau épidémiologique mondial, on notera que le Japon a connu, fin décembre, le plus grand nombre de cas de grippe en... 25 ans (statistiques disponibles depuis 1999, NdlR), un chiffre trois fois plus élevé qu'il y a un an. L'Australie, dont les souches virales circulantes en hiver servent de repères pour la formulation du vaccin antigrippe chez nous dans l'hémisphère nord, a pour sa part enregistré plus de 350.000 cas de grippe en 2024, éclipsant un précédent record de 2019.

C.V.

Le tout frais émoulu "Plan hivernal infections respiratoires", publié par le SPF Santé publique le mois dernier, fait ses premières armes avec l'épidémie de grippe qui bat son plein: ce jeudi 9 janvier, le Risk Management Group (RMG) a relevé le niveau d'alerte pour les infections respiratoires du code jaune au code orange. Que cela signifie-t-il concrètement, en matière de recommandations, au cabinet et/ou à l'hôpital? Que dire exactement aux patients infectés?Les recommandations de base, de bon sens, restent évidemment plus que jamais d'application: lavage des mains fréquent, ventilation des espaces intérieurs, mouchoirs jetables uniques, tousser/éternuer dans son coude, patients à domicile et distanciations sociales.Concernant le port du masque: le RMG conseille à toute personne présentant des symptômes ou vulnérables de porter un masque (pendant au moins 5 jours après le début des symptômes lors des contacts). -Les enfants et ados de moins de 18 ans ne sont pas tenus de porter des masques, selon les recommandations de base. "Cependant, nous leur demandons, ainsi qu'à leurs parents, de rester conscients du risque d'infection dans les lieux fréquentés, en particulier lorsqu'ils sont en contact avec des personnes vulnérables", rappelle le SPF. -En MR/MRS, le personnel et les visiteurs symptomatiques portent un masque dans les maisons de repos, "s'ils doivent absolument se trouver dans l'établissement", souligne le RMG.-Prestataires de soins de santé: en code orange, il est recommandé de porter un masque. Dans les hôpitaux, il est conseillé de le porter lors de tout contact avec des patients (des exceptions sont possibles pour les enfants de moins de 12 ans et certains contacts).Est-il encore temps de se faire vacciner ? Nous allons sans doute atteindre le pic épidémique très bientôt puisque le dépassement du seuil date de décembre et qu'une épidémie dure entre six et huit semaines, la vaccination contre la grippe arriverait donc trop tard pour être pleinement efficace (il faut deux semaines), comme l'a rappelé le ministre Vandenbroucke ce jeudi, laissant cependant l'initiative, à ce sujet, au médecin traitant.Et contre le covid ? "Les données épidémiologiques montrent que le coronavirus a peu d'impact sur la situation actuelle, et il y a donc peu d'arguments pour lancer une campagne supplémentaire à ce stade", indique le RMG, précisant qu'une vaccination individuelle peut être recommandée pour certains patients immunodéprimés. La vaccination contre le pneumocoque reste recommandée pour les personnes âgées et/ou vulnérables.Les types de virus actuellement en circulation chez l'adulte:Selon le dernier bulletin épidémiologique de Sciensano publié ce mercredi, l'incidence des consultations en médecine générale pour symptômes grippaux a augmenté à 426 consultations pour 100.000 habitants durant la première semaine de janvier. Les valeurs au niveau du réseau vigie - labos et hôpitaux - n'ont cependant pas encore atteint les pics des années précédentes. En MR/MRS, le nombre de cas et d'hospitalisations pour 1.000 résidents était, respectivement, de 19 et 3,7. Sept décès liés à des syndromes grippaux (Influenza-like Illness) ont été signalés la première semaine de l'année. Au niveau épidémiologique mondial, on notera que le Japon a connu, fin décembre, le plus grand nombre de cas de grippe en... 25 ans (statistiques disponibles depuis 1999, NdlR), un chiffre trois fois plus élevé qu'il y a un an. L'Australie, dont les souches virales circulantes en hiver servent de repères pour la formulation du vaccin antigrippe chez nous dans l'hémisphère nord, a pour sa part enregistré plus de 350.000 cas de grippe en 2024, éclipsant un précédent record de 2019.C.V.