Une clinique du sommeil flambant neuve sera inaugurée officiellement à Epicura, sur le site Hornu, ce vendredi 19 mars. Le jdM a pu profiter en avant-première d'une visite des lieux, guidé par le Dr Charbel El Khawand, chef du service, qui ne cachait pas son enthousiasme.
La Journée internationale du sommeil se déroulera ce vendredi 19 mars. Pour certains Belges, le sommeil n'est pas toujours une partie de plaisir. La Clinique du sommeil d'Epicura a pour vocation d'aider tous ces patients, dont ceux qui souffrent d'apnées obstructives du sommeil.
Le Centre hospitalier Epicura a décidé dans son plan Crescendo d'installer sa nouvelle clinique du sommeil à la place de l'ancien service des urgences d'Hornu, devenu vétuste. 561 m2 ont donc été libérés pour créer un espace apaisant, dans les tons verts et beige, regroupant les huit chambres individuelles équipées du matériel d'enregistrement PSG dernier cri, la salle d'acquisition et de surveillance par vidéo des patients, les trois cabinets de consultation, la salle d'exploitation et de traitement des données et le secrétariat. Toutes les chambres sont équipées d'une douche et une d'entre elles est prévue pour accueillir une personne à mobilité réduite ou un enfant accompagné d'un parent. "Chaque chambre doit respecter des normes strictes: avoir une température constante, un environnement sonore sans bruit...", précise le Dr Alain Juvenois, directeur médical d'Epicura. "Les médecins du service doivent également suivre une formation universitaire spécifique et reconnue par l'Inami."
"Par le passé, nous avions trois lits de polysomnographie sur le site de Baudour et trois lits sur le site d'Hornu. Nous avons décidé de regrouper la pneumologie et les activités de polysomnographie sur le site d'Hornu, réservé aux unités d'hospitalisation de court séjour. En 2018, nous avons obtenu une seule convention nCPAP de l'Inami, à la place des deux conventions que nous avions auparavant, et une convention d'orthèse d'avancement mandibulaire. Dans ce cadre, l'Inami nous a demandé de regrouper nos activités sur un site unique. Les travaux ont commencé en août 2020 et se sont terminés en mars 2021", explique le Dr Charbel El Khawand.
Les patients peuvent passer des tests itératifs de latence d'endormissement et des tests de maintien de l'éveil dans ces installations spacieuses. "Dans le cadre de la médecine légale, les tests de maintien de l'éveil sont obligatoires pour évaluer l'aptitude médicale à la conduite des professionnels qui conduisent des camions, trains, bus...", souligne le Dr El Khawand. " Ces personnes viennent passer la nuit dans notre service et puis, durant la journée suivante, nous vérifions via des enregistrements si elles restent éveillées."
Une approche multidisciplinaire
L'équipe multidisciplinaire rassemblée par le Dr El Khawand est la grande force de la Clinique du sommeil. "Cinq spécialités sont déjà impliquées dans la prise en charge: la pneumologie, la stomatologie, l'ORL, la psychiatrie et la neurologie. Notre ambition est d'avoir une équipe dont tous les praticiens seront reconnus par l'Inami en tant que spécialistes du sommeil et d'être un centre de référence en médecine du sommeil. A l'heure actuelle, le syndrome de l'apnée du sommeil représente 60% de notre activité, mais il est important de créer des ponts interdisciplinaires afin de tenir compte des autres pathologies dont souffrent les patients. Par exemple, en neurologie, le Dr Carpentier va prendre en charge les mouvements anormaux liés au sommeil. Je compte également associer cette année la pédiatrie pour pouvoir réaliser des tests de polysomnographie chez des enfants."
La Clinique du sommeil prend en charge actuellement 3.000 patients dans le cadre de la convention nCPAP de l'Inami et 50 dans le cadre de la convention orthèse d'avancement mandibulaire. "Nous recrutons chaque année, plus ou moins 400 personnes", précise le Dr El Khawand . "La prévalence des troubles du sommeil augmente avec l'âge et est fortement liée aux comorbidités: obésité, diabète, problèmes cardiaques, syndrome métabolique, dépression...", ajoute le Dr Alain Juvenois.
"3.000 personnes sur 150.000 habitants du Borinage c'est énorme. Par ailleurs, l'Inami a fixé une limite de croissance de l'activité à 15%", commente François Burhin. Le directeur général d'Epicura confie que cette activité médicale importante a un impact positif pour l'hôpital.
Le service ayant désormais huit lits à sa disposition, le Dr El Khawand espère pouvoir réduire significativement les délais pour les patients qui attendent de pouvoir passer un test.
La Clinique du sommeil réalise également des examens préopératoires . "Les patients obèses risquent d'avoir des problèmes de réveil lors d'une intervention chirurgicale. Il faut les diagnostiquer avant une opération", souligne le Dr Juvenois.
Trajet de soins
Le Dr El Khawand participe régulièrement à des Glems pour informer les généralistes et répondre à leurs questions. "Nous avons de très bons contacts avec les généralistes de la région. Ils réfèrent 50% des cas." Grâce à un questionnaire qui a été mis au point, les généralistes peuvent directement prescrire un examen au patient sans que ce dernier doive nécessairement être vu préalablement en consultation au centre. Le chef de service espère pouvoir à l'avenir encore renforcer les liens entre l'hôpital et les médecins généralistes en créant un trajet de soins autour des troubles du sommeil.
Epicura organise une visite virtuelle de la Clinique du sommeil ce vendredi 19 mars en Facebook live à 19 h.
La Journée internationale du sommeil se déroulera ce vendredi 19 mars. Pour certains Belges, le sommeil n'est pas toujours une partie de plaisir. La Clinique du sommeil d'Epicura a pour vocation d'aider tous ces patients, dont ceux qui souffrent d'apnées obstructives du sommeil. Le Centre hospitalier Epicura a décidé dans son plan Crescendo d'installer sa nouvelle clinique du sommeil à la place de l'ancien service des urgences d'Hornu, devenu vétuste. 561 m2 ont donc été libérés pour créer un espace apaisant, dans les tons verts et beige, regroupant les huit chambres individuelles équipées du matériel d'enregistrement PSG dernier cri, la salle d'acquisition et de surveillance par vidéo des patients, les trois cabinets de consultation, la salle d'exploitation et de traitement des données et le secrétariat. Toutes les chambres sont équipées d'une douche et une d'entre elles est prévue pour accueillir une personne à mobilité réduite ou un enfant accompagné d'un parent. "Chaque chambre doit respecter des normes strictes: avoir une température constante, un environnement sonore sans bruit...", précise le Dr Alain Juvenois, directeur médical d'Epicura. "Les médecins du service doivent également suivre une formation universitaire spécifique et reconnue par l'Inami." "Par le passé, nous avions trois lits de polysomnographie sur le site de Baudour et trois lits sur le site d'Hornu. Nous avons décidé de regrouper la pneumologie et les activités de polysomnographie sur le site d'Hornu, réservé aux unités d'hospitalisation de court séjour. En 2018, nous avons obtenu une seule convention nCPAP de l'Inami, à la place des deux conventions que nous avions auparavant, et une convention d'orthèse d'avancement mandibulaire. Dans ce cadre, l'Inami nous a demandé de regrouper nos activités sur un site unique. Les travaux ont commencé en août 2020 et se sont terminés en mars 2021", explique le Dr Charbel El Khawand. Les patients peuvent passer des tests itératifs de latence d'endormissement et des tests de maintien de l'éveil dans ces installations spacieuses. "Dans le cadre de la médecine légale, les tests de maintien de l'éveil sont obligatoires pour évaluer l'aptitude médicale à la conduite des professionnels qui conduisent des camions, trains, bus...", souligne le Dr El Khawand. " Ces personnes viennent passer la nuit dans notre service et puis, durant la journée suivante, nous vérifions via des enregistrements si elles restent éveillées."L'équipe multidisciplinaire rassemblée par le Dr El Khawand est la grande force de la Clinique du sommeil. "Cinq spécialités sont déjà impliquées dans la prise en charge: la pneumologie, la stomatologie, l'ORL, la psychiatrie et la neurologie. Notre ambition est d'avoir une équipe dont tous les praticiens seront reconnus par l'Inami en tant que spécialistes du sommeil et d'être un centre de référence en médecine du sommeil. A l'heure actuelle, le syndrome de l'apnée du sommeil représente 60% de notre activité, mais il est important de créer des ponts interdisciplinaires afin de tenir compte des autres pathologies dont souffrent les patients. Par exemple, en neurologie, le Dr Carpentier va prendre en charge les mouvements anormaux liés au sommeil. Je compte également associer cette année la pédiatrie pour pouvoir réaliser des tests de polysomnographie chez des enfants."La Clinique du sommeil prend en charge actuellement 3.000 patients dans le cadre de la convention nCPAP de l'Inami et 50 dans le cadre de la convention orthèse d'avancement mandibulaire. "Nous recrutons chaque année, plus ou moins 400 personnes", précise le Dr El Khawand . "La prévalence des troubles du sommeil augmente avec l'âge et est fortement liée aux comorbidités: obésité, diabète, problèmes cardiaques, syndrome métabolique, dépression...", ajoute le Dr Alain Juvenois. "3.000 personnes sur 150.000 habitants du Borinage c'est énorme. Par ailleurs, l'Inami a fixé une limite de croissance de l'activité à 15%", commente François Burhin. Le directeur général d'Epicura confie que cette activité médicale importante a un impact positif pour l'hôpital. Le service ayant désormais huit lits à sa disposition, le Dr El Khawand espère pouvoir réduire significativement les délais pour les patients qui attendent de pouvoir passer un test. La Clinique du sommeil réalise également des examens préopératoires . "Les patients obèses risquent d'avoir des problèmes de réveil lors d'une intervention chirurgicale. Il faut les diagnostiquer avant une opération", souligne le Dr Juvenois. Le Dr El Khawand participe régulièrement à des Glems pour informer les généralistes et répondre à leurs questions. "Nous avons de très bons contacts avec les généralistes de la région. Ils réfèrent 50% des cas." Grâce à un questionnaire qui a été mis au point, les généralistes peuvent directement prescrire un examen au patient sans que ce dernier doive nécessairement être vu préalablement en consultation au centre. Le chef de service espère pouvoir à l'avenir encore renforcer les liens entre l'hôpital et les médecins généralistes en créant un trajet de soins autour des troubles du sommeil.