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Dans l'Union européenne, en 2017, 1,8% des enfants âgés en dessous de 16 ans présentaient des problèmes médicaux non traités. Un chiffre qui monte à 2,2% lorsque les enfants vivent dans une structure monoparentale.La Belgique occupe la première place de ce triste classement, avec un taux frisant les 9% (8,7%). Le podium est complété par la Roumanie (7,4%) et la Suède (4,3%).Ces chiffres, récents, étaient déjà mis en lumière en 2017 par l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).L'OCDE a analysé le profil de santé du pays en 20171. Si la performance du système de santé est jugée efficace, notamment grâce à un niveau relativement faible de la mortalité évitable, mais aussi pour la qualité des soins aigus pour les maladies cardiovasculaires, l'OCDE note que les besoins non satisfaits en matière de soins de santé varient considérablement selon le revenu." Le système d'assurance maladie obligatoire offre une couverture quasi universelle, avec une population couverte à 99% en 2015 ", note le rapport. " Seuls 2,4% des Belges ont déclaré des besoins médicaux non satisfaits pour des raisons financières, géographiques ou de délais d'attente en 2015 (voir graphique) . Cette proportion est inférieure à la moyenne de l'Union (3,6%), mais il existe des différences considérables en fonction de la tranche de revenus : 7,2% des personnes ayant les revenus les plus faibles ont déclaré se passer de soins médicaux lorsqu'elles en avaient besoin, tandis que cette proportion était proche de zéro (0,2%) chez les personnes ayant les revenus les plus élevés. "On apprend également du rapport que la tendance des besoins médicaux non satisfaits est la hausse depuis 2011, en particulier chez les personnes à faibles revenus (d'environ 4% en 2011 à 7% en 2015).Que du contraire. " Le degré d'investissement parental dans la santé de l'enfant dépend très fortement du niveau de diplôme de la mère ", analyse l'Hôpital universitaire des Enfants Reine Fabiola (Huderf). " Nous constatons également que cette implication dépend aussi de la région ou du pays d'origine de la famille, où la place de la santé de la population et de l'enfant n'est pas toujours soutenue par des politiques gouvernementales structurées. "Au sein de l'UE, 95% des enfants sont tout de même considérés comme étant en bonne ou très santé. Un pourcentage qui varie peu en fonction de la tranche d'âge. Moins de 5% des enfants sont confrontés à des limitations d'activité pour cause de problèmes de santé et le pourcentage d'enfants dont l'état de santé général était considéré comme mauvais ou très mauvais était inférieur à 1% pour tous les groupes d'âge.Par ailleurs, comme le soulevait l'Huderf, le sujet mériterait d'être approfondi, notamment au sujet de la méthodologie. Ces données sur la santé des enfants dans l'UE sont publiées par Eurostat, l'Office statistique de l'Union. Un organisme sérieux donc. Les informations relatives à la santé générale et à la limitation des activités pour cause de problèmes de santé ont été fournies pour chaque enfant de 0 à 15 ans lors d'un entretien personnel avec un membre du ménage.