Le quotidien écrit : " Cette explosion des dépenses a fait peser sur ces professionnels de santé le soupçon de distribuer des arrêts de façon légère, voire abusive. Interrogés sur leurs pratiques, des médecins décrivent pourtant des patients réticents à accepter ceux de courte durée, qui représentent près de la moitié des arrêts de travail (46 %) et seulement 4 % de la dépense totale des indemnités journalières. "

Un MG raconte notamment que "l'arrêt-maladie ne va pas de soi, je dois régulièrement me battre avec des patients pour les arrêter ". " On voit dans nos cabinets des gens qui ne veulent pas être arrêtés, c'est notre réalité quotidienne ", explique un autre, tous deux actifs dans des syndicats de médecins.

Le médecin doit alors négocier avec le patient la longueur de l'arrêt-maladie, surtout s'il s'agit d'un cadre dans une grande entreprise. Son emploi est en jeu, pense-t-il.

12% des arrêts maladies ne sont pas pris par les patients de peur d'être licenciés, par crainte de la réaction de la hiérarchie ou de trouver une pile de dossiers à traiter au retour. Dans les hôpitaux, la solidarité avec l'équipe soignante joue : si je suis malade, comment feront-ils ?

Du coup, beaucoup de patients vont travailler malades.

C'est pourquoi les médecins ont mal digéré les remarques du Premier ministre Edouard Philippe dans Le Journal du Dimanche qui estime que les arrêts maladies reviennent à un jour de congé annuel en plus. La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, elle-même médecin, a même souligné que " ce n'est pas le médecin qui paie mais la sécu "...

Le président de l'Ordre des médecins, fâché, rappelle qu'un jour maladie n'est pas un jour de congé et que les organes de surveillance de la Sécu veillent et contrôlent les abus. Les gros prescripteurs d'arrêt-maladie sont mis sous tutelle.

Les médecins reconnaissent toutefois que l'arrêt-maladie sert parfois à échapper à un conflit sur le lieu de travail et qu'ils rencontrent des demandes d'arrêt maladie qui sont des jours de congé déguisés.

Dans le cas des femmes enceintes, le médecin est dans l'impossibilité de juger si la fatigue invoquée est réelle...

Le quotidien écrit : " Cette explosion des dépenses a fait peser sur ces professionnels de santé le soupçon de distribuer des arrêts de façon légère, voire abusive. Interrogés sur leurs pratiques, des médecins décrivent pourtant des patients réticents à accepter ceux de courte durée, qui représentent près de la moitié des arrêts de travail (46 %) et seulement 4 % de la dépense totale des indemnités journalières. "Un MG raconte notamment que "l'arrêt-maladie ne va pas de soi, je dois régulièrement me battre avec des patients pour les arrêter ". " On voit dans nos cabinets des gens qui ne veulent pas être arrêtés, c'est notre réalité quotidienne ", explique un autre, tous deux actifs dans des syndicats de médecins.Le médecin doit alors négocier avec le patient la longueur de l'arrêt-maladie, surtout s'il s'agit d'un cadre dans une grande entreprise. Son emploi est en jeu, pense-t-il.12% des arrêts maladies ne sont pas pris par les patients de peur d'être licenciés, par crainte de la réaction de la hiérarchie ou de trouver une pile de dossiers à traiter au retour. Dans les hôpitaux, la solidarité avec l'équipe soignante joue : si je suis malade, comment feront-ils ?Du coup, beaucoup de patients vont travailler malades.C'est pourquoi les médecins ont mal digéré les remarques du Premier ministre Edouard Philippe dans Le Journal du Dimanche qui estime que les arrêts maladies reviennent à un jour de congé annuel en plus. La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, elle-même médecin, a même souligné que " ce n'est pas le médecin qui paie mais la sécu "...Le président de l'Ordre des médecins, fâché, rappelle qu'un jour maladie n'est pas un jour de congé et que les organes de surveillance de la Sécu veillent et contrôlent les abus. Les gros prescripteurs d'arrêt-maladie sont mis sous tutelle.Les médecins reconnaissent toutefois que l'arrêt-maladie sert parfois à échapper à un conflit sur le lieu de travail et qu'ils rencontrent des demandes d'arrêt maladie qui sont des jours de congé déguisés.Dans le cas des femmes enceintes, le médecin est dans l'impossibilité de juger si la fatigue invoquée est réelle...