...

Des médecins ont réclamé, la semaine dernière, qu'une équipe de B-Fast soit envoyée dans les régions d'Afrique touchées par le virus. "Dans certaines situations, cela peut être intéressant", souligne le Dr Clerinx. Principalement d'un point de vue organisation et logistique, en soutien aux initiatives professionnelles qui sont déjà en cours. Je pense en premier lieu aux actions menées par Médecins sans Frontière qui organise notamment la mise en place de capacité hospitalière supplémentaire. Il en va de même pour la Croix-Rouge qui peut, par exemple, apporter son assistance dans la problématique liée aux transfusions sanguines et éventuellement jouer un rôle dans le lancement d'une sérothérapie", explique-t-il.La ville d'Anvers, avec son port mondial, ne risque-t-elle pas d'être un lieu d'entrée de la maladie en Belgique? "Oui, mais ce n'est pas le cas uniquement chez nous", précise le Dr Clerinx. "En supposant que le virus se manifeste trois semaines après la contamination, je ne vois que les voyages en avion capables d'apporter le virus. On pourrait en effet imaginer que des personnes qui ont été contaminées juste avant leur départ, seront malades à leur retour en Belgique. C'est en théorie possible". Nos généralistes sont-ils suffisamment informés pour accueillir ces patients? "Je pense que les médecins peuvent jouer un rôle important, certainement en ville. Ils rencontrent des patients en provenance de pays à risque, qui retournent régulièrement dans leur pays d'origine. On pourrait insister pour que des patients qui se sont rendus dans des pays à risque consultent leur médecin à titre préventif, pour détecter une fièvre due à la malaria, même s'il ne s'agit pas d'une maladie infectieuse".