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Comment expliquer la success story bruxelloise? C'est finalement assez simple. La Région, à travers différents acteurs, a mis en place trois grands outils qui suivent le cycle de vie de l'entreprise : l'accélération des start-up, leur interopérabilité avec les infrastructures santé existantes et leur déploiement au niveau international." Le développement des start-up eSanté suit un chemin sinueux ", explique Azèle Mathieu, manager de lifetech.brussels. " Par rapport à d'autres domaines, les start-up eSanté font face de grands défis, notamment au niveau des réglementations qui sont difficiles à appréhender. "En collaboration avec les trois universités bruxelloises (UCL, VUB, ULB), la Fédération belge de l'industrie des technologies médicales (beMedTech), et la Fédération de l'industrie technologique (Agoria), lifetech.brussels a travaillé pendant plusieurs mois à concevoir un programme d'accélération pour répondre aux défis des entrepreneurs2. En six mois, cet accélérateur accompagne des entrepreneurs en leur fournissant un conseil sur mesure pour accélérer leur phase de croissance. "Ces sociétés contribuent à la continuité des soins ", continue la manager. " Elles mettent la technologie au service du prestataire de soins et du patient ". Se faisant, elles génèrent des informations médicales. " Ces informations, il faut les lier entre elles. "Aujourd'hui, chaque société s'emploie à mettre en oeuvre des connecteurs pour chaque infrastructure à laquelle elle s'adresse. C'est une perte de temps pour Azèle Mathieu. " Les entrepreneurs perdent non seulement du temps, mais aussi de l'argent. Le Réseau santé bruxellois (RSB) connecte non seulement tous les hôpitaux de la région ensemble, mais aussi la première ligne. Il suffit donc de développer un connecteur unique au RSB. " Troisième défi dans la croissance des entreprises: l'expansion internationale. Agoria poursuit là le travail réalisé par lifetech.brussels en collaboration avec Brussels Invest & Export. La fédération aide par exemple les entreprises en les mettant en contact avec des donneurs d'ordre étrangers."De façon plus générale, pour assurer le développement des entreprises en e-santé, nous insistons sur la mise en oeuvre du plan digital.brussels auquel Agoria participe, en particulier pour les mesures visant à booster les talents ICT, l'accompagnement de scaleups et l'innovation ", développe Floriane de Kerchove, directrice d'Agoria Bruxelles. "Pour Agoria, des zones de développement stratégique pour les entreprises ICT (et surtout e-santé) avec des conditions attrayantes (notamment pour la fiscalité, la mobilité et un réseau fixe et mobile de qualité) sont indispensables. "Bruxelles a beau avoir le vent en poupe en Belgique, il n'en est pas (encore) de même au niveau international. Azèle Mathieu voit deux raisons à cela. " D'abord, intrinsèquement, l'entrepreneur belge éprouve des difficultés à s'exporter au niveau international. Ensuite, le secteur de l'eSanté est encore assez fragmenté. Il commence seulement à s'organiser. "" Les initiatives sont récentes, le secteur lui-même est neuf ", surenchérit Didier Gosuin. " Mais il y a un potentiel. Nous sommes un petit marché, nous sommes donc contraints à nous internationaliser pour progresser. Et tourner ainsi notre faiblesse en opportunité. "Références1. Agoria/Sirris2. Voir jdM du 21 octobre 2016 pour plus d'informations