La nouvelle a fait le buzz ce vendredi après-midi : une quinzaine d'hôpitaux achètent des informations sur leurs patients à la firme de traitement de l'information médicale IMS (qui a fusionné récemment avec Quintiles cette dernière n'ayant rien à voir avec la problématique).

C'est Le Soir et De Standaard qui sont à l'origine de ces informations.

"Il semble évident qu'autant le corps médical, et a fortiori les patients, n'ont pas été suffisamment informés de l'usage potentiel qui pouvait être fait de leurs données", estime Alda Greoli.

La ministre wallonne de la Santé est "préoccupée" par l'information sur la vente par une quinzaine d'hôpitaux belges de données relatives à leurs patients à une société médicale, indique-t-elle vendredi dans un communiqué.

Alda Greoli "préoccupée"

Mme Greoli compte mettre ce point à l'ordre du jour de la prochaine CIM Santé (Conférence interministérielle santé publique) afin que le groupe de travail consacré à l'E-Santé puisse aborder sur le fond le débat de la localisation finale des données et les big data.

Selon la ministre, l'utilisation des données médicales "ne peut se faire que dans une stricte anonymisation et au dessein unique d'améliorer les politiques de santé publique et les politiques de prévention, pas en vue d'améliorer la politique marketing d'une entreprise médicale".

Le patron des Mutualités Chrétiennes, Jean Hermesse, dénonce une "marchandisation" en marche des soins de santé.

L'Absym "condamne fermement les pratiques utilisées par IMS. Cette multinationale américaine conclut des contrats avec des hôpitaux pour vendre des données médicales à des 'tiers' - comprenez l'industrie pharmaceutique. Aucune garantie n'est donnée quant à la vie privée des patients". C'est la raison pour laquelle l'Absym recommande aux médecins et aux conseils médicaux hospitaliers "de convaincre la direction de ces mêmes hôpitaux de ne pas collaborer avec IMS".

Quant à Ecolo, il estime que "les lois ne pourront être respectées si les pouvoirs publics ne se donnent pas la possibilité de maîtriser la collecte, la confidentialité absolue et l'usage aux fins d'intérêt de santé publique uniquement des donnés de santé. La ministre de la santé doit cesser de croire au mirage de la technologie et accepter de se préoccuper des patients". decins qui dénoncent les risques de dérive de manière répétée".

Progrès de la médecine

En réalité, IMS bénéficie depuis des années de ces datas ce, assure la multinationale, dans la plus parfaite légalité. Leurs recherches participent des progrès de la médecine.

Leur gestion des données permettrait en effet d'identifier des options thérapeutiques pour des évaluations en matière d'économie de la santé afin de communiquer les meilleures données aux systèmes de santé locaux et leur permet de mieux gérer les besoins thérapeutiques non rencontrés et circonscrire de nouvelles possibilités thérapeutiques et faire avancer la recherche et le développement.

Dans un communiqué (en anglais) distribué ce soir à 18:45, la multinationale précise : "Nous prenons la vie privée des patients très sérieusement et nous respectons les lois et réglementations des pays où nous opérons. Nous n'utilisons en Belgique que des données anonymisées pour mener des statistiques et identifier des tendances. Aucune donnée pouvant être reliée à des patients n'est utilisée par QuintilesIMS pour ses services."

La multinationale mentionne une étude faite en collaboration avec la Société belge d'hématologie qui concerne deux types de transplantation de cellules souches hématopoïétiques et une autre en collaboration avec la Société belge d'endocrinologie qui concerne des complications ophtalmologiques (comme le glaucome, la rétinopathie et la cataracte) qui touchent les patients belges qui souffrent du diabète de types I et II ayant subi un traitement chirurgical.

La Société belge d'oncologie médicale collabore également avec la multinationale pour explorer des traitements et guidelines qui concernent des patients souffrant de cancers métastasiques colorectaux.

Enfin, QuintilesIMS fournit des données qui sont utilisées pour la recherche clinique publique et universitaire. Celles-ci sont consultables sur : www.imshealth.com/files/web/IMSH%20Institute/QI_Institute_Bibliography.pdf.

La nouvelle a fait le buzz ce vendredi après-midi : une quinzaine d'hôpitaux achètent des informations sur leurs patients à la firme de traitement de l'information médicale IMS (qui a fusionné récemment avec Quintiles cette dernière n'ayant rien à voir avec la problématique). C'est Le Soir et De Standaard qui sont à l'origine de ces informations."Il semble évident qu'autant le corps médical, et a fortiori les patients, n'ont pas été suffisamment informés de l'usage potentiel qui pouvait être fait de leurs données", estime Alda Greoli.La ministre wallonne de la Santé est "préoccupée" par l'information sur la vente par une quinzaine d'hôpitaux belges de données relatives à leurs patients à une société médicale, indique-t-elle vendredi dans un communiqué. Mme Greoli compte mettre ce point à l'ordre du jour de la prochaine CIM Santé (Conférence interministérielle santé publique) afin que le groupe de travail consacré à l'E-Santé puisse aborder sur le fond le débat de la localisation finale des données et les big data.Selon la ministre, l'utilisation des données médicales "ne peut se faire que dans une stricte anonymisation et au dessein unique d'améliorer les politiques de santé publique et les politiques de prévention, pas en vue d'améliorer la politique marketing d'une entreprise médicale".Le patron des Mutualités Chrétiennes, Jean Hermesse, dénonce une "marchandisation" en marche des soins de santé. L'Absym "condamne fermement les pratiques utilisées par IMS. Cette multinationale américaine conclut des contrats avec des hôpitaux pour vendre des données médicales à des 'tiers' - comprenez l'industrie pharmaceutique. Aucune garantie n'est donnée quant à la vie privée des patients". C'est la raison pour laquelle l'Absym recommande aux médecins et aux conseils médicaux hospitaliers "de convaincre la direction de ces mêmes hôpitaux de ne pas collaborer avec IMS".Quant à Ecolo, il estime que "les lois ne pourront être respectées si les pouvoirs publics ne se donnent pas la possibilité de maîtriser la collecte, la confidentialité absolue et l'usage aux fins d'intérêt de santé publique uniquement des donnés de santé. La ministre de la santé doit cesser de croire au mirage de la technologie et accepter de se préoccuper des patients". decins qui dénoncent les risques de dérive de manière répétée".En réalité, IMS bénéficie depuis des années de ces datas ce, assure la multinationale, dans la plus parfaite légalité. Leurs recherches participent des progrès de la médecine.Leur gestion des données permettrait en effet d'identifier des options thérapeutiques pour des évaluations en matière d'économie de la santé afin de communiquer les meilleures données aux systèmes de santé locaux et leur permet de mieux gérer les besoins thérapeutiques non rencontrés et circonscrire de nouvelles possibilités thérapeutiques et faire avancer la recherche et le développement.Dans un communiqué (en anglais) distribué ce soir à 18:45, la multinationale précise : "Nous prenons la vie privée des patients très sérieusement et nous respectons les lois et réglementations des pays où nous opérons. Nous n'utilisons en Belgique que des données anonymisées pour mener des statistiques et identifier des tendances. Aucune donnée pouvant être reliée à des patients n'est utilisée par QuintilesIMS pour ses services."La multinationale mentionne une étude faite en collaboration avec la Société belge d'hématologie qui concerne deux types de transplantation de cellules souches hématopoïétiques et une autre en collaboration avec la Société belge d'endocrinologie qui concerne des complications ophtalmologiques (comme le glaucome, la rétinopathie et la cataracte) qui touchent les patients belges qui souffrent du diabète de types I et II ayant subi un traitement chirurgical. La Société belge d'oncologie médicale collabore également avec la multinationale pour explorer des traitements et guidelines qui concernent des patients souffrant de cancers métastasiques colorectaux. Enfin, QuintilesIMS fournit des données qui sont utilisées pour la recherche clinique publique et universitaire. Celles-ci sont consultables sur : www.imshealth.com/files/web/IMSH%20Institute/QI_Institute_Bibliography.pdf.