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"Nos données montrent que la réponse du système immunitaire peut être adaptée pour contrôler le VIH chez des personnes ayant perdu cette capacité si la production naturelle d'interférons est maintenue", a expliqué le professeur Luis Montaner, directeur à l'Institut Wistar de l'Université de Pennsylvanie (est des Etats-Unis), à l'origine de l'essai clinique. Les résultats de cette recherche menée sur 20 malades "établissent la preuve que cette approche pour contrôler le VIH est théoriquement possible", a-t-il ajouté. "Et bien qu'il reste encore beaucoup à faire pour concrétiser ces premiers résultats cliniques, je crois fermement que l'on peut espérer un jour parvenir à contrôler et éradiquer le VIH sans les antirétroviraux", a souligné le chercheur. Luis Montaner a présenté mercredi les résultats de cet essai clinique lors de la Conférence annuelle sur les rétrovirus (CROI), principal forum de la recherche mondiale sur le sida, qui se réunit cette semaine à Seattle (nord-ouest). Pour cette étude, les chercheurs ont utilisé des interférons Alpha sous forme de médicament, le Peg-IFN-a2A. Celui-ci a permis de réduire la charge virale du VIH chez neuf des 20 patients participant à l'essai clinique, chose qui n'avait jusqu'à présent jamais été possible sans antirétroviraux. "Aucune autre approche clinique n'a jusqu'alors pu réduire cette charge virale chez des personnes infectées par le VIH", a souligné le professeur Montaner.