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"Sans une action claire et coordonnée dans toute l'Europe et au-delà, des milliers d'enfants supplémentaires auraient pu tomber malades et beaucoup seraient peut-être morts", a ainsi salué Johanna Takkinen, spécialiste des maladies à l'ECDC, l'autorité européenne de santé publique basée à Stockholm.En avril dernier, l'Agence fédérale belge pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca) avait retiré à l'usine Ferrero d'Arlon son permis de production après l'enregistrement d'une centaine de cas de salmonellose en Europe, reliés à la consommation de Kinder produits sur le site luxembourgeois. Etaient concernés les Kinder Surprise, Kinder Mini Eggs, Kinder Surprise Maxi 100 g et Kinder Schoko-Bons, dans tous les pays où ils étaient distribués, et quelle que soit leur date de péremption.Ces oeufs surprises et d'autres produits Ferrero avaient, dans la foulée, été rappelés dans plusieurs pays après que des cas de salmonellose eurent été constatés. La Grande-Bretagne avait été fortement touchée, avec 128 cas. "Les enquêtes préliminaires sur les premiers cas ont indiqué que les produits chocolatés pour enfants étaient des vecteurs possibles de l'infection", a rappelé Johanna Takkinen. Plusieurs pays ont ensuite signalé un nombre croissant de cas, identiques à ceux de l'épidémie au Royaume-Uni. Grâce à une coordination internationale rapide et à la comparaison des échantillons et des données, il avait été possible de déterminer la chocolaterie belge comme lieu d'origine des salmonelles. Des alertes avaient alors été lancées dans 130 pays.Selon l'experte de l'ECDC, seule la collaboration interdisciplinaire entre microbiologistes, épidémiologistes et experts en sécurité alimentaire a permis d'éviter une "épidémie mondiale". La surveillance étroite en Grande-Bretagne a également permis d'éviter le pire.En septembre 2022, Ferrero avait reçu l'autorisation définitive de rouvrir l'usine d'Arlon, après une autorisation temporaire et sous conditions au mois de juin.avec BELGA