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Cette demande de Didier Reynders n'est pas neuve. Avec d'autres ministres européens des Affaires étrangères, il tente depuis plusieurs semaines de convaincre la Russie d'accepter une intervention limitée de sécurisation des hôpitaux en Syrie. Didier Reynders se trouve cette semaine à New York pour l'Assemblée générale des Nations Unies et il compte évoquer la situation en Syrie avec tous ses interlocuteurs. "Il n'y a rien qui va bouger ici sur le plan politique. Mais au niveau humanitaire, c'est peut-être possible de faire quelque chose", explique-t-il.Le ministre belge a ainsi rencontré lundi, entre autres, ses homologues algérien et soudanais, et il devrait rencontrer d'ici la fin de la semaine le ministre russe Sergueï Lavrov et la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton.D'après lui, il y a actuellement en Syrie entre 2 et 3 millions de personnes qui vivent sans aucun accès à une aide médicale. Un problème qu'il faut résoudre selon lui: "Pourquoi serait-il impossible de trouver un accord entre le régime (du président Bachar Al-Assad) et l'opposition pour l'installation de 10 à 15 hôpitaux ouverts à tous? ", se demande-t-il.Dans sa quête de soutien à son projet, M. Reynders affirme n'avoir reçu globalement que des "réactions positives". Il avait déjà évoqué la semaine dernière la sécurisation des hôpitaux en Syrie avec la Chine, l'autre farouche opposant avec la Russie à toute intervention dans le conflit syrien. Reynders propose de commencer avec une dizaine d'hôpitaux mais assure que deux ou trois hôpitaux sécurisés dans plusieurs grandes villes seraient déjà un bon début. Il estime indispensable d'obtenir le soutien de la Ligue arabe et des pays du Golfe à cette initiative. Par ailleurs, le ministre belge a participé lundi à une réunion de haut niveau de l'Assemblée générale sur le renforcement de l'état de droit. Il y a déclaré que tout le monde devait respecter le droit international. "Si ce n'est pas le cas, la communauté internationale, en ce compris le conseil de sécurité de l'Onu, doit prendre ses responsabilités", a-t-il dit.