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Durant cinq années, des chercheurs des campus de Gembloux et du Sart-Tilman de l'université de Liège, soutenus par l'unité d'identification des victimes (DIV) de la police fédérale, ont étudié les composés chimiques volatils des odeurs provenant de cadavres en décomposition. L'étude a été effectuée sur des cadavres de porcs. La technique d'analyse très complexe est innovante. Elle a permis de distinguer et de fractionner de manière plus précise qu'auparavant, les différentes molécules composant les odeurs cadavériques. Alors que la technique traditionnelle permettait de définir une centaine de molécules cadavériques, la nouvelle technique mise au point par les chercheurs permet d'identifier un total de 830 composés spécifiques à la décomposition cadavérique. Cette avancée scientifique, devrait permettre de faciliter le travail de détection de cadavres effectué par exemple lors de catastrophes naturelles ou encore lors de recherche de tombes clandestines ou de dissimulation de corps. Les appareils permettant ces détections olfactives n'existent pas à ce jour, mais les chercheurs espèrent que le résultat de leur travail suscitera des recherches en vue d'élaborer de tels outils. Cette avancée permettra également de mieux entraîner les chiens pisteurs ainsi que d'élaborer de nouveaux détecteurs biologiques pour la recherche de corps, tels que les insectes, par exemple.