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Selon le directeur de recherche FNRS à l'Institut des sciences de la vie de l'UCL, Yves Dufrêne, ces biofilms sont responsables de plus de 65% des maladies contractées lors d'un séjour en milieu hospitalier.La recherche menée par l'équipe du professeur Yves Dufrêne se présente comme une alternative aux antibiotiques, qui, contrairement à ces derniers, ne vise pas à tuer les bactéries mais plutôt à empêcher celles-ci de se lier entre elles et d'adhérer à la surface des biomatériaux et les rendre in fine inactives.Grâce aux nanotechnologies, elle a ainsi permis de comprendre comment, en présence de zinc, les protéines de surface 'SasG', exprimées par les bactéries, permettent à celles-ci de s'assembler fortement entre elles pour former des biofilms stables et nuisibles. L'objectif est donc de rendre inactives ces protéines ultra adhésives et d'autres en développant de nouvelles molécules antiadhésives. Les chercheurs de l'UCL sont en train de tester à cet effet des anticorps et peptides mis au point par des chercheurs italiens et les premiers résultats sont probants, selon le professeur Yves Dufrêne.Ces travaux, auxquels collaborent deux équipes du Trinity College de Dublin (Irlande) et de l'Université de Pavie (Italie), viennent d'être publiés dans les Proceedings of the National Academy of Sciences USA. Ils s'intéressent davantage aux biofilms présents sur les biomatériaux mais pourraient s'élargir à l'organisme humain, les biofilms étant présents dans notre organisme - comme l'illustre la plaque dentaire - et plus largement dans la nature.