Notre mémoire est-elle si courte ? Il y a un an encore de nombreux Belges applaudissaient le soir à 20h les soignants pour les remercier de se donner à fond dans la lutte contre le Covid-19. Un an plus tard, deux groupes hospitaliers - un en province du Luxembourg et un dans le Hainaut - sont obligés de lancer des campagnes de sensibilisation auprès des visiteurs et des patients pour leur demander de respecter leur personnel. "Nous continuons à vous soigner, continuez de nous respecter !", demande Vivalia sur des affiches placardées dans ses hôpitaux. " Ces dernières semaines, l'agressivité envers le personnel de santé, toutes professions confondues, n'a cessé de s'accroître. Attitudes belliqueuses, insultes, menaces et parfois violences physiques : la période des applaudissements de mars 2020 n'est désormais plus qu'un lointain souvenir ", regrette le CHU de Charleroi, qui tente de calmer les esprits avec des vidéos postées sur les réseaux sociaux. Que s'est-il passé en an pour expliquer ce changement de comportement ? La crise s'éternise et la santé mentale de nombreux citoyens se détériore. Les conditions de vie également. Certains se sentent entravés par les règles sanitaires. Cette réalité justifie-t-elle de s'en prendre à ceux qui se battent depuis plus d'un an et essayent de faire fonctionner le mieux possible les institutions de soins pour les patients Covid et les non-Covid ?

On aurait pu croire que la vaccination - qui commence à porter ses fruits puisque deux tiers des plus de 65 ans sont désormais vaccinés - apporterait un peu d'optimisme et de sérénité. La patience d'une partie de la population semble avoir atteint ses limites. Le dialogue doit s'intensifier.

Notre mémoire est-elle si courte ? Il y a un an encore de nombreux Belges applaudissaient le soir à 20h les soignants pour les remercier de se donner à fond dans la lutte contre le Covid-19. Un an plus tard, deux groupes hospitaliers - un en province du Luxembourg et un dans le Hainaut - sont obligés de lancer des campagnes de sensibilisation auprès des visiteurs et des patients pour leur demander de respecter leur personnel. "Nous continuons à vous soigner, continuez de nous respecter !", demande Vivalia sur des affiches placardées dans ses hôpitaux. " Ces dernières semaines, l'agressivité envers le personnel de santé, toutes professions confondues, n'a cessé de s'accroître. Attitudes belliqueuses, insultes, menaces et parfois violences physiques : la période des applaudissements de mars 2020 n'est désormais plus qu'un lointain souvenir ", regrette le CHU de Charleroi, qui tente de calmer les esprits avec des vidéos postées sur les réseaux sociaux. Que s'est-il passé en an pour expliquer ce changement de comportement ? La crise s'éternise et la santé mentale de nombreux citoyens se détériore. Les conditions de vie également. Certains se sentent entravés par les règles sanitaires. Cette réalité justifie-t-elle de s'en prendre à ceux qui se battent depuis plus d'un an et essayent de faire fonctionner le mieux possible les institutions de soins pour les patients Covid et les non-Covid ? On aurait pu croire que la vaccination - qui commence à porter ses fruits puisque deux tiers des plus de 65 ans sont désormais vaccinés - apporterait un peu d'optimisme et de sérénité. La patience d'une partie de la population semble avoir atteint ses limites. Le dialogue doit s'intensifier.