Le jdM : Expliquez ce que vous apporte l'application 4yourhealth (application liée au DMI Medinect, ndlr)...

Dr Milazzo Santo : Mon expérience personnelle: je n'ai plus d'archives papier, plus de stockage. Et je peux transférer des documents aux gens de manière plus systématique. Cela permet au patient d'avoir son dossier médial toujours avec lui (aux urgences, chez le médecin de garde, il peut fournir les synthèses, les traitements, etc.). Comme on le sait, souvent les patients ne savent pas quel médicament ils prennent. D'un point de vue pratique, du point de vue des prescriptions électroniques, il est bien souvent impossible, en visite à domicile, d'imprimer le code-barre. Quand le papier aura disparu, il faudra bien trouver une solution. On peut toujours l'envoyer par e-mail aux gens. Avec 4yourhealth, les gens vont à la pharmacie, ils ont leur ordonnance : on scanne le code barre et on supprime le papier. Ça permet aussi un dépannage quand on est à court de médicament... On a à disposition la partie importante : le dossier portable, les documents annexés et les ordonnances à domicile.

Le seul problème ce sont les serveurs du SPF et de l'Inami qui un jour sur deux ne fonctionnent pas., © maxkabakov
Le seul problème ce sont les serveurs du SPF et de l'Inami qui un jour sur deux ne fonctionnent pas. © © maxkabakov

Vous testez ce système depuis trois semaines, et vous n'avez pas eu de bug?

J'ai parfois des petits soucis de réseaux. C'est lié au 4G ou à des téléphones de patients trop légers. Pas de souci, donc, sinon un peu de lenteur due aux réseaux téléphoniques.

L'application ne fonctionne qu'avec Medinect ? N'est-ce pas un problème (ndlr : il est prévu de l'étendre à d'autres DMI) ?

Non. C'est une plateforme commune pour les utilisateurs de Medinect. Idem quand vous achetez une voiture : si elle a l'ABS et pas les autres, ce n'est pas un problème. Intéressant aussi : c'est gratuit. C'est sans coût supplémentaire, labellisé. Ce n'est pas un truc pirate. C'est correct...

Globalement, le package coûte combien par an?

Un millier d'euros par an, environ. Ce n'est pas cher pour la qualité de l'offre. D'autres sont plus chers et plus contraignants. J'ai un ordinateur fixe au bureau (un Mac) et un ipad pour les visites à domicile. Je dois vous dire que 99 fois sur 100, je travaille sur ipad, qui est 100 % fonctionnel. On peut l'utiliser tant en visite qu'en consultation. On peut scanner, on peut importer. Il s'agit donc de 2 plateformes imbriquées mais tellement fonctionnelles !

Quel âge avez-vous?

J'ai 51 ans.

Donc, vous avez prix la révolution informatique en chemin ?

J'ai démarré à partir de rien. J'ai commencé avec les contraintes administratives (Inami, etc.). J'étais autodidacte. Je ne pouvais pas me permettre de passer mes nuits à programmer, à apprendre des nouveaux langages. Ce n'était pas possible. Donc je suis passé sur HealthOne. Mais c'était de plus en plus lourd, de plus en plus contraignant. Le helpdesk était difficilement joignable. Pénible. On ne réglait pas les problèmes. Mon confrère qui y est resté a des soucis depuis un an. Ils ne sont pas réglés. Avec 4yourhealth, le programme est très intuitif. Les développeurs sont liégeois comme moi. Ils sont à l'écoute. J'ai fait avec eux plusieurs centaines de modifications de terrain. L'informaticien est donc à l'écoute du " terrain ". Parfois même, ils passent à mon cabinet.

Vous êtes donc complètement prêt pour le 1er janvier 2018 et le démarrage des prescriptions électroniques (NDLR : entre-temps reporté au 1er mai 2018) ?

Oui.

Vous voyez donc cette révolution numérique d'un très bon oeil dans votre pratique?

Je suis très content car je suis antipapier, anti-coupe d'arbre, anti-stockage de documents qui finissent de toute façon à la poubelle. Il y a deux ans, j'ouvrais mon courrier le matin, je faisais le tour des boîtes à lettres. Je déposais les résultats des analyses chez les patients. Maintenant, je les envoie par courriels à tous mes patients, y compris les plus âgés (car ne croyez-pas que les personnes âgées n'ont pas d'e-mail ! ). C'est tellement plus simple. Quand je suis en vacances, mon confrère a accès à mes plateformes. On reste opérationnels tout le temps.

C'est donc " chronophile " et non chronophage?

Au début, chronophage puis c'est l'inverse, une fois que ça roule. Un simple exemple: les patients qui venaient auparavant avec leurs documents du SPF La Vierge Noire, cela prenait des heures. Ici, on annexe tous les documents nécessaires pré-remplis, cela me prend moins d'une minute pour rédiger le dossier. C'est envoyé immédiatement sur le site du SPF.

Avez-vous des patients réfractaires ?

Non. Les gens qui ne sont pas connectés à aucun niveau (ni bancaire, ni mutuelliste) devront s'adapter. Depuis que je suis surinformatisé, je rentre deux heures plus tôt tous les jours.

Une critique quand même, pour terminer?

Les points noirs dans l'informatisation, j'ai beau chercher, je ne trouve pas. Le seul problème, ce sont les serveurs du SPF et de l'Inami qui un jour sur deux ne fonctionnent pas. Par ailleurs, si vous vous branchez très tôt, ils ne fonctionnent pas non plus. Mais on est prévenu par le logiciel lorsque les systèmes publics sont indisponibles.

Le jdM : Expliquez ce que vous apporte l'application 4yourhealth (application liée au DMI Medinect, ndlr)...Dr Milazzo Santo : Mon expérience personnelle: je n'ai plus d'archives papier, plus de stockage. Et je peux transférer des documents aux gens de manière plus systématique. Cela permet au patient d'avoir son dossier médial toujours avec lui (aux urgences, chez le médecin de garde, il peut fournir les synthèses, les traitements, etc.). Comme on le sait, souvent les patients ne savent pas quel médicament ils prennent. D'un point de vue pratique, du point de vue des prescriptions électroniques, il est bien souvent impossible, en visite à domicile, d'imprimer le code-barre. Quand le papier aura disparu, il faudra bien trouver une solution. On peut toujours l'envoyer par e-mail aux gens. Avec 4yourhealth, les gens vont à la pharmacie, ils ont leur ordonnance : on scanne le code barre et on supprime le papier. Ça permet aussi un dépannage quand on est à court de médicament... On a à disposition la partie importante : le dossier portable, les documents annexés et les ordonnances à domicile.Vous testez ce système depuis trois semaines, et vous n'avez pas eu de bug?J'ai parfois des petits soucis de réseaux. C'est lié au 4G ou à des téléphones de patients trop légers. Pas de souci, donc, sinon un peu de lenteur due aux réseaux téléphoniques.L'application ne fonctionne qu'avec Medinect ? N'est-ce pas un problème (ndlr : il est prévu de l'étendre à d'autres DMI) ?Non. C'est une plateforme commune pour les utilisateurs de Medinect. Idem quand vous achetez une voiture : si elle a l'ABS et pas les autres, ce n'est pas un problème. Intéressant aussi : c'est gratuit. C'est sans coût supplémentaire, labellisé. Ce n'est pas un truc pirate. C'est correct...Globalement, le package coûte combien par an?Un millier d'euros par an, environ. Ce n'est pas cher pour la qualité de l'offre. D'autres sont plus chers et plus contraignants. J'ai un ordinateur fixe au bureau (un Mac) et un ipad pour les visites à domicile. Je dois vous dire que 99 fois sur 100, je travaille sur ipad, qui est 100 % fonctionnel. On peut l'utiliser tant en visite qu'en consultation. On peut scanner, on peut importer. Il s'agit donc de 2 plateformes imbriquées mais tellement fonctionnelles !Quel âge avez-vous?J'ai 51 ans.Donc, vous avez prix la révolution informatique en chemin ?J'ai démarré à partir de rien. J'ai commencé avec les contraintes administratives (Inami, etc.). J'étais autodidacte. Je ne pouvais pas me permettre de passer mes nuits à programmer, à apprendre des nouveaux langages. Ce n'était pas possible. Donc je suis passé sur HealthOne. Mais c'était de plus en plus lourd, de plus en plus contraignant. Le helpdesk était difficilement joignable. Pénible. On ne réglait pas les problèmes. Mon confrère qui y est resté a des soucis depuis un an. Ils ne sont pas réglés. Avec 4yourhealth, le programme est très intuitif. Les développeurs sont liégeois comme moi. Ils sont à l'écoute. J'ai fait avec eux plusieurs centaines de modifications de terrain. L'informaticien est donc à l'écoute du " terrain ". Parfois même, ils passent à mon cabinet.Vous êtes donc complètement prêt pour le 1er janvier 2018 et le démarrage des prescriptions électroniques (NDLR : entre-temps reporté au 1er mai 2018) ?Oui.Vous voyez donc cette révolution numérique d'un très bon oeil dans votre pratique?Je suis très content car je suis antipapier, anti-coupe d'arbre, anti-stockage de documents qui finissent de toute façon à la poubelle. Il y a deux ans, j'ouvrais mon courrier le matin, je faisais le tour des boîtes à lettres. Je déposais les résultats des analyses chez les patients. Maintenant, je les envoie par courriels à tous mes patients, y compris les plus âgés (car ne croyez-pas que les personnes âgées n'ont pas d'e-mail ! ). C'est tellement plus simple. Quand je suis en vacances, mon confrère a accès à mes plateformes. On reste opérationnels tout le temps.C'est donc " chronophile " et non chronophage?Au début, chronophage puis c'est l'inverse, une fois que ça roule. Un simple exemple: les patients qui venaient auparavant avec leurs documents du SPF La Vierge Noire, cela prenait des heures. Ici, on annexe tous les documents nécessaires pré-remplis, cela me prend moins d'une minute pour rédiger le dossier. C'est envoyé immédiatement sur le site du SPF.Avez-vous des patients réfractaires ?Non. Les gens qui ne sont pas connectés à aucun niveau (ni bancaire, ni mutuelliste) devront s'adapter. Depuis que je suis surinformatisé, je rentre deux heures plus tôt tous les jours.Une critique quand même, pour terminer?Les points noirs dans l'informatisation, j'ai beau chercher, je ne trouve pas. Le seul problème, ce sont les serveurs du SPF et de l'Inami qui un jour sur deux ne fonctionnent pas. Par ailleurs, si vous vous branchez très tôt, ils ne fonctionnent pas non plus. Mais on est prévenu par le logiciel lorsque les systèmes publics sont indisponibles.