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En mai dernier, au parlement, la ministre de la Santé fédérale Maggie De Block s'opposait à une modification de la loi concernant la distribution de la contraception et la contraception d'urgence dans les plannings familiaux. Elle s'en tenait au respect strict du prescrit de l'AR n°78 du 10 novembre 1967 relatif à l'exercice des professions des soins de santé, portant sur l'art pharmaceutique. Selon cet AR, seuls les médecins et pharmaciens sont habilités à ditribuer des médicaments. Deux questions posées à la ministre de la Santé Alda Greoli lors de la rentrée parlementaire wallonne en Commission de l'action sociale, de la santé et de la fonction publique, reviennent sur la problématique. Rappelant le hiatus existant entre la pratique des centres de planning familaux et la loi, Christie Morreale (PS) a demandé à la nouvelle ministre de la Santé wallonne de clarifier sa position, sachant que son prédécesseur avait proposé que les plannings familiaux délivrent un "bon de commande" aux jeunes filles ou femmes, pour qu'elles puissent ensuite se rendre dans une officine afin qu'on leur délivre la pilule du demain. Reconnaissant que l'absence de médecins en permanence au sein des centres "reste problématique", Alda Greoli a évoqué "la remise d'un questionnaire médical aux jeunes filles et femmes demandant une contraception d'urgence " et le fait que "des solutions peuvent être trouvées conciliant les réalités de terrain et un dispositif légal adéquat". Questionnaire ou bon de commande, il reste qu'il y aura toujours un délai entre la prescription et la délivrance du médicament.Work in progressOn rappellera qu'en Région bruxelloise, la Cocof soutient l'action des plannings familiaux en finançant toujours la distribution des moyens de contraception alors qu'en Région wallonne, depuis 2015, les moyens budgétaires consacrés à cette mesure ont été inclus dans le subside octroyé aux centres de planning familial agréés.Sophie Pecriaux (PS) a quant à elle voulu connaître la position de la ministre en matière de prévention et de contraception, en insistant sur l'augmentaion du nombre de grossesses indésirées constatée chez les jeunes de moins de 20 ans. Alda Greoli a répondu qu'un Plan prévention et promotion de la santé était en cours de rédaction, non encore opérationnel, mais qui fera intervenir les acteurs en milieux scolaires et les plannings familiaux en matière d'EVRAS ainsi que "les différents partenaires de terrain."