...

François avait eu les jambes écrasées par un camion le 20 février 2007 alors qu'il roulait à vélo.Transporté d'urgence à l'hôpital, un urgentiste et un orthopédiste l'avaient pris en charge mais, dix heures après son admission, il avait fait un arrêt cardiaque. Après réanimation, de nombreuses complications avaient suivi. Il était décédé sept jours plus tard.Pour les parents, il s'agit d'une erreur médicale à la suite d'un crush-syndrome. Après un tel syndrome, la mort est souvent provoquée par une insuffisance rénale aiguë. Le décès aurait selon eux pu être évité si François avait été rapidement mis sous dialyse.Pendant six ans d'instruction, des experts ont signalé des manquements de la part des médecins, qui auraient minimisé l'éventualité du crush-syndrome. Mais dans leurs conclusions finales, ils estiment que tout médecin aurait agi identiquement dans les mêmes circonstances. Une "volte-face" incompréhensible pour les parents, défendus par Me Graindorge. Contrairement au ministère public, ils considèrent que les charges sont suffisantes et ont fourni un rapport en ce sens. L'affaire est donc reportée, sur demande de la partie adverse, représentée par Me Snoeck. Les parents espèrent que la chambre du Conseil renverra l'affaire devant le tribunal correctionnel.