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L'étude menée auprès de 265 établissements de soins de santé -soit 10% des établissements de soins existant en Belgique- démontre que ceux-ci sont confrontés à un déficit structurel constant de 5 à 7 aides-soignants, ce qui correspond en moyenne à 7% de leurs effectifs. Par ailleurs, 21% des établissements interrogés signalent une détérioration de la qualité des soins en raison de ce déficit et 70% d'entre eux ne se sentent pas soutenus par la stratégie du gouvernement en ce qui concerne la gestion du personnel. "Les campagnes visant à renforcer l'attractivité des professions des soins de santé ont renforcé l'afflux de personnel de 11%, mais entre-temps, les postes vacants ont doublé", souligne Itinera Institute.Le cabinet de la ministre de la Santé, Laurette Onkelinx, réagit en précisant que, selon les chiffres du SPF Santé publique, il n'y a pas de véritable pénurie pour le moment. Cela étant, "nous continuons à augmenter le nombre d'aides-soignants par différents moyens. Un arrêté royal est notamment en préparation pour améliorer l'accès à la profession et de leur côté, les Communautés travaillent à la promotion de la formation", a assuré la porte-parole de la ministre. Enfin, la majorité des établissements interrogés estime que la formation de base des aides-soignants est de qualité médiocre. Les étudiants ne développent pas suffisamment d'aptitudes psychosociales, communicatives et relationnelles, selon l'étude. Itinera Institute plaide dès lors pour que le niveau de la formation soit augmenté et davantage ciblé.