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"A court terme, précise le Cabinet de la ministre de la Santé publique et des Affaires sociales, le patient pourra, par exemple, accéder à ses données enregistrées dans un hub (réseau hospitalier d'une région donnée : NDLR) à partir de son PHV, en cliquant sur un lien. "Cet instrument numérique permettra aux patients d'accéder aux données de santé pertinentes gérées par les prestataires. "L'objectif est également qu'à terme les patients puissent eux-mêmes inscrire, surveiller et partager certaines informations avec les prestataires de soins de santé ", ajoute le Cabinet.Ce Personal Health Viewer est un dossier virtuel contenant toutes les données personnelles de santé d'un citoyen qu'il peut lui-même consulter, conserver, compléter, suivre et qu'il souhaite partager ou non.Le Cabinet rappelle qu'une grande partie de ces données est déjà stockée électroniquement (par exemple dans un "hub", le réseau hospitalier d'une région donnée)."Le but n'est pas de le dupliquer, mais bien de rendre ces données accessibles via cet instrument", précise le Cabinet. Rien ne sert en effet de réinventer la roue... D'autant plus que le Réseau santé bruxellois et le Réseau santé wallon offrent déjà aux patients un accès à certaines données (résultats d'examens, ...). Lire à ce sujet la réaction du Dr Philippe Olivier, président de la Fratem, à ce sujet sur notre site internet.L'idée de la ministre est d'impliquer, grâce à ce PHV le patient dans la gestion de sa santé en en faisant un "copilote", qui sera mieux sensibilisé et respectera davantage son traitement.Avec ce " view-master ", la ministre veut rencontrer les besoins des patients. Du moins de ceux qui souhaitent accéder à leur propre dossier patient ; consulter et gérer en ligne des données administratives (par exemple, consentement éclairé, rendez-vous, équipe soignante, relations thérapeutiques avec les prestataires de soins, etc.) ; interagir en ligne avec les prestataires de soins de santé ; enrichir des données avec de l'information précieuse sur les maladies et la santé et partager ces infos avec les prestataires de soins. Ce principe figure déjà dans le plan d'action eSanté actualisé (point 10).Le Cabinet rappelle que les patients jouissent déjà aujourd'hui de ces droits notamment grâce à la loi de 2002 sur les droits des patients. "Mais nous leur permettons de mieux faire valoir leurs droits ".L'introduction du Personal Health Viewer va se faire étape par étape. Le système sera lancé avec des fonctionnalités limitées au premier trimestre 2018. Le patient pourra, par exemple, consulter, gérer son consentement éclairé, cliquer sur ses données médicales disponibles dans un hub (réseau hospitalier...). D'autres fonctionnalités seront ajoutées dans le courant de l'année 2018. Encore un peu de patience donc.