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Constatant que les hôpitaux utilisent encore très peu ces médicaments, Maggie De Block a conclu le 7 janvier 2016 avec les associations de médecins, les pharmaciens hospitaliers et les représentants de I'industrie pharmaceutique une convention sur la relance des médicaments biosimilaires en Belgique. En 2015, les quatre molécules pour lesquelles un biosimilaire est disponible en hôpital représentaient une valeur de plus 143 millions d'euros. Les dernières données collectées par l'Inami révèle que les biosimilaires de I'EPO et du filgrastim ne sont pratiquement pas utilisés. Pour I'infliximab par contre, la convention a bien donné une première impulsion. Fin juin, cela se traduisait par une utilisation atteignant pratiquement 10%. Ce pourcentage a été confirmé fin septembre."L'utilisation des médicaments biosimilaires reste cependant principalement concentrée dans un nombre limité d'hôpitaux, regrette Maggie De Block. Je veux d'ailleurs remercier du fond du coeur chacun de ceux qui y ont contribué".Elle rappelle que l'AFMPS estime "qu'aucune différence pertinente n'est attendue dans le traitement lors du passage du produit de référence à son biosimilaire (ou vice versa)" tout en ajoutant qu' "il appartient à la liberté du médecin, en concertation avec son patient, d'apprécier si un médicament biosimilaire convient ou non à son patient."La ministre demande aux hôpitaux d'appliquer pleinement la législation sur les marchés publics : à l'occasion d'un marché public, les biosimilaires et les originaux doivent être inclus dans le même lot. "L'entièreté des moyens financiers restants qui sont libérés suite à I'application des marchés publics reste à disposition de I'hôpital et peuvent être utilisés pour optimaliser le soutien des patients concernés", rappelle Maggie De Block.L'Inami est chargé d'effectuer un suivi individuel de tous les hôpitaux et de leurs comités médico-pharmaceutiques concernant leur utilisation des biosimilaires. Ces données seront évaluées tous les 3 mois. "Si nous devions constater I'absence d'augmentation significative, tant au niveau du nombre d'adjudications publiques que de I'utilisation des médicaments biosimilaires, vous comprendrez que je n'aurais alors d'autre choix que de prendre des mesures plus contraignantes afin d'obliger au respect de la Loi et de la convention", prévient la ministre."La convention signée en janvier est une première impulsion positive, commente Joris Van Assche, administrateur délégué de FeBelGen, l'association belge des sociétés de médicaments génériques et biosimilaires. Il convient à présent de continuer à construire sur celle-ci. En tablant au maximum sur la concurrence entre les entreprises de produits de marque et biosimilaires, les hôpitaux peuvent réaliser des économies considérables sur l'achat de leurs médicaments. De l'argent qui peut être utilisé pour un meilleur accompagnement de leurs patients. Les soins de santé belges ne peuvent pas se permettre de rater cette opportunité, d'autant plus que ces prochaines années, on peut s'attendre à l'arrivée de plusieurs biosimilaires d'importance."