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Pour en arriver à ce constat, Thomas Buckley et ses collègues se sont intéressés à 313 patients, âgés en moyenne de 58 ans, à 85% des hommes, admis à l'hôpital pour infarctus du myocarde avec occlusion d'au moins une artère coronaire, confirmée par un examen de coronographie. Chaque malade a dû confier s'il avait eu un accès de colère au cours des 48 heures précédant son admission et noter son niveau d'énervement sur une échelle de 1 à 7. Résultat ? Sept des patients avaient bien ressenti un gros accès de colère (entre les mesures 5 et 7) et un tel niveau est associé à une multiplication de 8,5 du risque d'infarctus dans les deux heures qui suivent. Par contre, chez les personnes qui ont eu une petite colère, il n'y a pas eu d'augmentation du risque. Même si l'étude ne suggère qu'une association et même si l'incidence des attaques cardiaques provoquées par la colère est faible, environ 2% de l'échantillon, ces données démontrent que le danger est très présent. Selon les auteurs, la colère augmente le rythme cardiaque, et la pression artérielle. Elle réduit le diamètre des coronaires, ce qui peut provoquer la rupture des plaques d'athérome et contribuer à l'activation de la coagulation sanguine. Autant de facteurs déclenchant des crises cardiaques.