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" Il a été prévu que les trois codes actuels, obligatoirement attestables en tiers-payant et sans perception d'un ticket modérateur, seront remplacés au printemps prochain par quatre nouveaux codes, dans l'attente de la réforme plus structurelle qui sera issue des travaux du Groupe de travail coprésidé par les docteurs Ann Van den Bruel et Jean-Luc Belche, lequel devrait déjà remettre ses premières conclusions à la médico-mut au cours du premier semestre de cette année ", rappelle Paul De Munck dans le courrier adressé à Frank Vandenbroucke.En raison de la persistance de la pandémie, voire son intensification avec le variant Omicron, le GBO/Cartel s'interroge sur la pertinence de faire entrer en vigueur un système transitoire alors que la proposition définitive de nouvelle nomenclature pour les télé- et vidéo-consultations devrait voir le jour dans moins d'un an.Et le président du GBO de signaler que " les quatre (futurs) codes transitoires, qui ne sont pas encore d'application, mais qui sont déjà visibles sur le site Internet de l'Inami et déjà " encodables " par certains logiciels, ce qui ajoute de la confusion à la confusion, posent beaucoup de problèmes quant à leur applicabilité, notamment sur le plan de la perception du ticket modérateur (à noter que la question peut également être posée pour le simple avis 109012) mais aussi sur la tarification prévue pour les téléconsultations par téléphone, à peine plus élevée que l'honoraire d'un " simple " avis (109012) mais de moitié moins élevé (10,10 ?) de ce que peuvent facturer aujourd'hui les MG pour une téléconsultation 101135 (20 ?). "Le GBO/Cartel déclare être conscient que " certains généralistes, et surtout des plates-formes comme Doktr de Proximus, abusent de téléconsultations Covid actuelles : la solution transitoire adoptée par tous les bancs en médico-mut le 13 décembre dernier devrait permettre d'éviter l'actuelle surconsommation constatée chez certains mais, en cette période de rebond de l'épidémie Covid avec l'arrivée du variant Omicron, il ne faudrait pas qu'elle pénalise l'immense majorité des médecins qui travaillent correctement. "Le syndicat médical estime que les codes créés pour la pandémie due au Covid-19 (dont le 101135 pour la continuité des soins) doivent impérativement rester d'application aussi longtemps que la pandémie reste présente. En ce compris une possibilité d'attester le 101135 cinq fois par période de 30 jours, par patient (le système transitoire réduirait drastiquement - quatre fois par an et par patient - cette tolérance, pourtant bien nécessaire en période de pandémie." Le GBO/Cartel se réjouit déjà que, comme il l'a expressément demandé, les (futurs) nouveaux codes imposent l'obligation d'une relation thérapeutique préalable (étant entendu que des adaptations seront élaborées pour la garde). En effet, faisant fi de la qualité des soins, certains, notamment parmi les organismes assureurs, se sont attachés à essayer de faire l'impasse sur cette obligation pourtant fondamentale. Ce faisant, ils ouvraient - à dessein ? - la porte à toutes les dérives commerciales qui foisonnent pour le moment grâce à une utilisation inappropriée du code 101135 et ce au dépens de tout ce qui a été imaginé pour renforcer la première ligne ", regrette le Dr De Munck.Par ailleurs, le GBO/Cartel souhaite que la phono-consultation reste une option accessible à tous à côté de la vidéo-consultation (moins accessible à certains) : la fracture numérique est une réalité et le syndicat demande aux autorités d'être attentifs aux conséquences de celle-ci dans la mise en place et l'utilisation de ces outils.Il demande également que soient réexaminées la rémunération des futures consultations par téléphone ainsi que leur nombre maximal pouvant être attesté par an et par patient. " C'est en tout cas un outil complémentaire bien utile pour les malades chroniques et les personnes âgées. Dans certains cas, il faudra aussi prévoir la possibilité de délivrer des certificats d'incapacité à l'occasion d'une phono- ou d'une vidéo-téléconsultation. "Enfin, le GBO/Cartel constate que des avis médicaux sont souvent donnés pendant un service de garde de médecine générale organisé. Il propose de créer dès à présent un code spécifique pour les consultations par téléphone et par vidéo spécifique pour les services de garde (pour lesquelles l'obligation d'une relation thérapeutique préalable ne s'impose évidemment pas). " Le développement des activités de garde, couplée au déploiement du 1733 ainsi que la situation particulière liée à la vague omicron, justifient la mise en place d'un tel code spécifiquement dédié aux postes médicaux de garde."