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Dans le cadre d'une nouvelle étude publiée ce jeudi, le KCE explore les bénéfices potentiels de ces consultations, et les conditions nécessaires à leur mise en place sur la base d'exemples étrangers. Le Centre a aussi examiné la situation actuelle en Belgique au travers d'une analyse de la législation, et de ce qui se fait sur le terrain, et formule une série de pistes pour faciliter le déploiement de cette activité."Il ne fait aucun doute que les consultations infirmières répondent à un besoin dans notre pays, leur développement spontané sur le terrain en témoigne", relève le centre d'expertise. "Il manque toutefois encore une vraie vision globale de leur contenu, de leur mode d'organisation et de leur place dans l'offre de soins."Selon le KCE, il sera donc nécessaire de mieux cerner cette activité en lui offrant un cadre général officiel, mais aussi de la baliser clairement au niveau local, par des conventions passées avec d'autres prestataires de soins dans le cadre d'une collaboration structurelle. "Ces accords clarifieraient quelles activités peuvent être réalisées par l'infirmier, moyennant quelle formation ou expertise, pour quels groupes de patients, dans quelles situations, etc.", illustre le centre."Un autre problème est que les infirmiers qui mènent ces consultations flirtent parfois avec les limites des prestations que la loi les autorise actuellement à réaliser (notamment pour la prescription)", pointe le KCE. Il faudrait aussi réfléchir aux moyens de rendre la législation plus souple, par exemple en laissant ces professionnels exercer en fonction de leurs compétences réelles et démontrables. Enfin, même si les bases ont déjà été posées avec le développement de la collaboration multidisciplinaire et des soins intégrés, la consultation infirmière ne pourra s'imposer qu'à condition de gagner la confiance des autres professionnels et des patients, mais aussi la confiance des infirmiers eux-mêmes en leur capacité à assumer de nouveaux rôles et responsabilités, souligne le KCE.BELGA