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Lors d'un récent séminaire sur le financement hospitalier, le cabinet d'audit financier EY a conseillé aux hôpitaux présents de préparer soigneusement leurs arguments - comme s'ils participaient à un concours de beauté - lorsqu'ils s'apprêtent à demander un prêt à un organisme financier. Un conseil judicieux.Cette semaine, plusieurs hôpitaux wallons ont déjà dû défiler devant des responsables du gouvernement wallon et de l'Aviq pour présenter leurs projets de construction et de rénovation. Chaque institution disposait d'une heure pour expliquer et défendre son projet, déjà sélectionné et validé par l'Aviq. Les dirigeants hospitaliers ont accouru des quatre coins de la Wallonie - de Malmédy, de Mouscron, de La Louvière... - pour tenter de remporter, non pas un prix, mais la promesse de voir leurs projets validés et soutenus par le gouvernement wallon. Pour rappel, ce dernier est prêt à libérer entre 1,3 et 1,6 milliard d'euros dans son "plan de construction". Alda Greoli compte encore déterminer la liste des " lauréats " avant la fin de son mandat, le 26 mai. Lors de la sélection des projets à subsidier, la ministre wallonne de la Santé tiendra entre autres compte de la possibilité d'inscrire ces projets de construction dans la dynamique, validée jeudi à la Chambre (lire en pages 4 et 5) des réseaux loco-régionaux. Après l'approbation des projets, les dirigeants hospitaliers devront se parer de leurs plus beaux atours pour convaincre les banques de les suivre en leur prêtant des euros par millions. Parfois, l'hôpital ne parvient pas à convaincre et le projet ne se réalise pas. Cela s'est déjà vu. Le concours de beauté va encore durer quelques mois. Les hôpitaux s'apprêtent. Les banques sont prêtes.