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Les travailleurs et les syndicats se sont rendus avec des représentants de la CSC Mons-La Louvière à l'Observatoire de la Santé du Hainaut à Havré pour tenter de retrouver la trace de rapports médicaux concernant l'ancienne entreprise boraine. Près d'une quarantaine de travailleurs ont succombé au cancer (thyroïde et intestin) et plus d'une trentaine continueraient à lutter contre la maladie. "Nous avions appris que des rapports avaient été communiqués dans les années 80 à l'Observatoire par un de leurs médecins concernant le cancer dans l'entreprise", a indiqué Philippe Watrin de la CSC. "La première information qui nous est parvenue montrait que l'Observatoire n'avait pas ces rapports."L'Observatoire de la Santé a confirmé n'avoir aucune trace des rapports. "L'action de l'Observatoire ciblait à l'époque le dépistage du cancer du sein et de l'utérus, sur base volontaire", a indiqué la porte-parole de l'Observatoire. "Notre rôle n'était en rien celui de la médecine du travail."L'Observatoire de la Santé a toutefois proposé de collaborer avec le syndicat en confrontant les statistiques régionales des cancers avec celles des cas de maladie dans l'entreprise en vue de détecter d'éventuelles anomalies. "Nous nous retrouvons à nouveau dans l'impasse mais nous continuons à investiguer, notamment, du côté de la médecine du travail pour au moins récupérer les dossier personnels des travailleurs de Bell-Téléphone", a conclu la CSC.