L'audit s'est penché sur l'année 2016 et concerne 97 hôpitaux ayant pratiqué des opérations bariatriques. Les auditeurs ont ensuite choisi 19 hôpitaux pour vérifier la cohérence avec ce qui se passe sur le terrain.

L'audit a observé, comme souvent dans ce type d'approche, de grandes disparités de pratique entre les hôpitaux audités. Pour une même indication, les hôpitaux n'optent pas toujours pour la même opération. Le parcours du patient (consultation médicale et paramédicale, examens techniques, régime alimentaire de suivi) est très variable. Son suivi également. "En général, les hôpitaux obtiennent des résultats moyens pour des éléments tels que la présence d'un registre, d'un rapport multidisciplinaire et de documentation sur le régime suivi. Cela pourrait s'expliquer par une réglementation améliorable en la matière ", pointe l'audit.

Plus embêtant sans doute : certaines opérations bariatriques sont enregistrées sous un autre label. En outre, les codes de remboursement supplémentaires ne sont pas identiques. " Le fait d'attester une pompe d'analgésie varie fortement, entre 37 hôpitaux qui ne les attestent jamais et d'autres qui les attestent presque systématiquement. "

Principales recommandations

Le trio propose plusieurs recommandations, basées sur les constats susdits :

-Offrir au patient un trajet multidisciplinaire en y associant par exemple le médecin généraliste, tant à l'hôpital qu'en dehors. Mettre l'accent sur le suivi à long terme.

-Responsabiliser le patient dans la gestion de son obésité en l'encourageant à observer un régime, des exercices physiques et un mode de vie adapté. " En fonction du trajet suivi, un remboursement peut s'envisager pour les soins qui ne sont pas remboursés actuellement (intervention d'un diététicien, par exemple). "

-Standardiser les examens et les consultations pré- et postopératoires.

-Adapter la nomenclature des prestations de santé pour l'obésité sur base des techniques et des connaissances médicales actuelles.

Inami, SPF Santé publique et AFMPS proposent en outre d'approfondir la documentation à l'origine de la législation et de créer " un registre électronique national uniforme contenant toutes les opérations bariatriques effectuées ".

Les hôpitaux d'emblée vertueux en terme de bonnes pratiques seraient récompensés (on ne précise pas comment) et les hôpitaux obtenant de moins bons résultats seraient aidés.

Les 97 hôpitaux recevront sous peu (si ce n'est déjà fait) un audit complet anonymisé comparatif des données brutes récoltées sur le terrain. Ils pourront alors ajuster leurs pratiques.

Ce rapport d'audit " est la première réalisation de l'Unité Audit des hôpitaux, gérée conjointement par l'Inami, le SPF Santé publique et l'AFMPS. Ces 3 institutions unissent leurs compétences fédérales dans ce domaine, partagent leur expertise et leurs bases de données. Pour tous les hôpitaux, elles lient les données relatives au diagnostic et au traitement aux données de facturation. En adoptant cette nouvelle approche commune, les autorités fédérales cherchent à mieux monitorer les hôpitaux ".

Ces audits ne sanctionnent donc pas les actes du passé mais encouragent les institutions de soins à améliorer des pratiques futures.

Deux autres audits sont déjà prévus : une analyse de l'impact du nouveau système de " soins à basse variabilité " et un checking de l'imagerie médicale lourde.

L'audit s'est penché sur l'année 2016 et concerne 97 hôpitaux ayant pratiqué des opérations bariatriques. Les auditeurs ont ensuite choisi 19 hôpitaux pour vérifier la cohérence avec ce qui se passe sur le terrain.L'audit a observé, comme souvent dans ce type d'approche, de grandes disparités de pratique entre les hôpitaux audités. Pour une même indication, les hôpitaux n'optent pas toujours pour la même opération. Le parcours du patient (consultation médicale et paramédicale, examens techniques, régime alimentaire de suivi) est très variable. Son suivi également. "En général, les hôpitaux obtiennent des résultats moyens pour des éléments tels que la présence d'un registre, d'un rapport multidisciplinaire et de documentation sur le régime suivi. Cela pourrait s'expliquer par une réglementation améliorable en la matière ", pointe l'audit.Plus embêtant sans doute : certaines opérations bariatriques sont enregistrées sous un autre label. En outre, les codes de remboursement supplémentaires ne sont pas identiques. " Le fait d'attester une pompe d'analgésie varie fortement, entre 37 hôpitaux qui ne les attestent jamais et d'autres qui les attestent presque systématiquement. "Le trio propose plusieurs recommandations, basées sur les constats susdits :-Offrir au patient un trajet multidisciplinaire en y associant par exemple le médecin généraliste, tant à l'hôpital qu'en dehors. Mettre l'accent sur le suivi à long terme.-Responsabiliser le patient dans la gestion de son obésité en l'encourageant à observer un régime, des exercices physiques et un mode de vie adapté. " En fonction du trajet suivi, un remboursement peut s'envisager pour les soins qui ne sont pas remboursés actuellement (intervention d'un diététicien, par exemple). "-Standardiser les examens et les consultations pré- et postopératoires.-Adapter la nomenclature des prestations de santé pour l'obésité sur base des techniques et des connaissances médicales actuelles.Inami, SPF Santé publique et AFMPS proposent en outre d'approfondir la documentation à l'origine de la législation et de créer " un registre électronique national uniforme contenant toutes les opérations bariatriques effectuées ".Les hôpitaux d'emblée vertueux en terme de bonnes pratiques seraient récompensés (on ne précise pas comment) et les hôpitaux obtenant de moins bons résultats seraient aidés.Les 97 hôpitaux recevront sous peu (si ce n'est déjà fait) un audit complet anonymisé comparatif des données brutes récoltées sur le terrain. Ils pourront alors ajuster leurs pratiques.Ce rapport d'audit " est la première réalisation de l'Unité Audit des hôpitaux, gérée conjointement par l'Inami, le SPF Santé publique et l'AFMPS. Ces 3 institutions unissent leurs compétences fédérales dans ce domaine, partagent leur expertise et leurs bases de données. Pour tous les hôpitaux, elles lient les données relatives au diagnostic et au traitement aux données de facturation. En adoptant cette nouvelle approche commune, les autorités fédérales cherchent à mieux monitorer les hôpitaux ".Ces audits ne sanctionnent donc pas les actes du passé mais encouragent les institutions de soins à améliorer des pratiques futures.Deux autres audits sont déjà prévus : une analyse de l'impact du nouveau système de " soins à basse variabilité " et un checking de l'imagerie médicale lourde.