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À la même période l'année passée, la permanence d'information toxicologique du Centre antipoisons avait reçu quelque 92 appels concernant des piqûres de guêpes. Mais depuis juin dernier, ce chiffre a gonflé de près de 80% à 162, indique ce mardi le quotidien la Dernière Heure.Les hôpitaux confirment également un pic d'admissions liées aux guêpes. Les prises en charge aux urgences ont ainsi été multipliées par quatre au CHU de Liège.Pour mémoire, notons que les piqûres de guêpe peuvent provoquer une réaction locale (nécessitant rarement l'intervention d'un médecin), une réaction toxique ou une réaction allergique, qui elles deux constituent des urgences médicales. Signes de réaction Dans le cas d'une réaction toxique, des signes généraux viennent s'ajouter aux symptômes de la réaction locale, tels que vomissements, diarrhée, maux de tête, hypotension et, plus rarement, convulsions et perte de connaissance. Une surveillance en milieu hospitalier est conseillée si la victime adulte présente plus de 20 piqûres.Quant au choc anaphylactique, les symptômes sont cutanés (urticaire généralisée, rougeur, démangeaisons et gonflement important), respiratoires (oedème de la langue, du larynx, bronchospasme avec sensation d'oppression thoracique, cyanose), cardiaques (hypotension, choc), digestifs (nausées, vomissements, diarrhée) et neurologiques (vertiges, perte de connaissance).Enfin, il est conseillé de prescrire aux patients allergiques une trousse d'urgence composée d'adrénaline injectable, type Epipen 0,3mg ou Anapen (0,15 pour les enfants), d'un antihistaminique tel que le Zyrtec et d'un corticoïde par voie orale. Sans oublier de prévenir l'entourage et les amis de ce risque allergique. Bons réflexes médicaux Si un patient se présente à votre consultation de médecine générale avec une piqûre au niveau de la main, il est pertinent d'enlever les bagues pour ne pas gêner la circulation du sang en cas de gonflement. Il convient de bien nettoyer à l'eau et au savon, si le patient ne l'a déjà fait, et d'appliquer une solution antiseptique. En cas de douleur intense, conseillez la prise d'un antidouleur par voie orale.Certains auteurs recommandent d'approcher de la zone piquée une source de chaleur (sèche-cheveux, eau la plus chaude possible) puis une source de froid (glace), cela permettrait de diminuer la douleur et le gonflement.Profitez de la consultation pour vérifier si le patient est en ordre de vaccination contre le tétanos. Si la réaction locale s'aggrave dans les jours qui suivent la piqûre, une infection peut s'être développée.En cas de réaction allergique, couchez éventuellement le patient et surélevez-lui les jambes. Les antihistaminiques ne sont utiles que pour des symptômes mineurs. Les corticoïdes doivent être utilisés dans une réaction systémique, mais ils sont insuffisants dans la prise en charge d'une réaction sévère. L'injection d'épinéphrine en intra-musculaire est le traitement obligatoire en cas de réaction systémique. Diagnostiquer l'allergie et l'allergique " Une allergie au venin d'abeille n'entraîne pas d'allergie au venin de guêpe sauf dans de rares cas où on peut avoir une allergie croisée ", rappelle le Centre antipoisons.Pour éviter des réponses faussement négatives, il faut attendre 6 semaines après une réaction allergique lors d'une piqûre pour réaliser les tests cutanés (temps nécessaire à la recharge des mastocytes). Si le patient est sous antihistaminiques, attendre 10 jours après l'arrêt du traitement pour effectuer les tests.Des dosages sanguins permettent de rechercher la présence d'anticorps IgE spécifiques contre différents antigènes des venins.> Suivez-nous sur les réseaux sociaux: @jdmedecin ou Le Jdm