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Jules Bordet a été le premier Belge à se voir décerner le Prix Nobel de physiologie ou médecine pour ses découvertes majeures sur l'immunité. "Reprises dans le " Traité de l'Immunité dans les maladies infectieuses ", elles démontrent que l'organisme réagit à l'introduction d'agents étrangers dans notre organisme (microbes, cellules ou substances) en créant des anticorps. Ceux-ci sont capables de se fixer à ces agents étrangers et de les détruire grâce à un complément naturellement présent dans le sang, l'alexine. Grâce à cette découverte, Jules Bordet pose les fondements de l'immunité humorale, la défense de notre organisme par l'action conjointe de ce complément et des anticorps et met en lumière le mode de destruction des microbes chez les sujets vaccinés ", retrace l'hôpital. "En 1894, alors jeune docteur en médecine de l'Université libre de Bruxelles, Jules Bordet entre à l'Institut Pasteur de Paris où il explore les mécanismes de bactériolyse, la destruction des bactéries. En 1901, à seulement 31 ans, il fonde l'Institut Pasteur du Brabant, à Bruxelles, et il y poursuivra ses recherches en microbiologie, tout en assurant la chaire de bactériologie de la Faculté de médecine de l'Université libre de Bruxelles jusqu'en 1935. En 1919, il reçoit le Prix Nobel de physiologie ou médecine pour l'ensemble de ses travaux sur l'immunité. Dès 1924, il fait partie de la direction scientifique du Centre des tumeurs situé à l'hôpital Brugmann à Bruxelles. En 1939, le premier centre national de lutte contre le cancer ouvre ses portes à Bruxelles. Il portera le nom de ce scientifique d'exception, précurseur attaché à la recherche sur les tumeurs : l'Institut Jules Bordet."L'institut souligne que les découvertes en immunologie du professeur Jules Bordet trouvent écho dans les recherches modernes sur l'immunologie, encore largement réalisées de nos jours au sein de l'Institut Jules Bordet. "Ces études sont à la base de l'immunothérapie, un type de traitement qui vise, entre autres, à "mobiliser" les propres défenses immunitaires du patient pour qu'elles s'attaquent aux cellules cancéreuses et les détruisent. Il s'agit d'un domaine important de la recherche cancérologique actuelle car elle augmente la survie de certains patients, tout en étant potentiellement moins toxique pour l'organisme que les chimiothérapies. L'immunothérapie a déjà montré des résultats révolutionnaires sur l'état de patients atteints de cancers, entre autres, de la peau, du poumon, de la vessie et du rein."