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" A ce jour, nous devons répondre pendant la nuit noire (de 23h à 8h) à toute demande des citoyens, même les demandes les plus farfelues. Nous assurons donc le tri qui devait se réaliser par le 1733, et ce pour un honoraire de disponibilité de 7,14? de l'heure ", rappelle le Dr Luc Herry, président del'ABSyM Wallonie. Son organisation a écrit à Frank Vandenbroucke pour qu'il apporte des solutions. Mais elle n'a reçu aucune réponse tandis que les MG du Tournaisis ont reçu " une réponse culpabilisante du ministre " balayant leurs arguments. D'où la manifestation qu'ils ont organisée.Face à la pénurie de soignants et de médecins, le 1733 doit absolument fonctionner adéquatement, souligne l'Absym Wallonie.Or la centrale qui doit canaliser les appels de patients pour des demandes non-urgentes a été modifiée par deux circulaires du SPF Santé publique, applicables depuis le 1er mars 2023. Stipendiés par le ministère de l'Intérieur, les employés du call center doivent en principe établir si la demande de soins relève de la médecine générale ou de l'urgence. Dans ce dernier cas, le patient est renvoyé vers le 112. Le 1733 est censé également effectuer le tri en nuit noire soit entre 23h et 8h du matin.Pour la nuit noire une garde MG existe pour seulement quatre cas spécifiques : douleurs intolérables, certificats de décès, pathologies touchant les résidents de maisons de repos et patients en soins palliatifs.Or pendant cette nuit noire, il n'y a plus d'opérateurs au 1733 depuis les nouvelles circulaires. Les appels parfois farfelus sont envoyés directement vers les MG. Ce qui nécessite une personne au téléphone dans les postes médicaux de garde.Par ailleurs, en nuit noire les médecins (surtout les femmes mais pas seulement) risquent des mauvaises rencontres ou des patients violents, saouls ou agressifs.