...

L'Absym identifiait plusieurs faiblesses du calendrier selon le risque inhérent au patient : " La complexité ralentit le processus, de nombreux patients présentant des comorbidités seront oubliés (les hypertendus s'ignorent), des tensions apparaissent déjà entre les groupes de patients et entre les spécialistes qui les encadrent, les médecins généralistes seront bombardés de questions et finiront par capituler et il y a une vive opposition quant à la légèreté avec laquelle les données sont collectées, non conformément au respect de la vie privée et au secret médical mais pourtant avec l'approbation de l'APD (Agence pour la protection des données). "La stratégie par groupe d'âge aurait selon l'Absym l'avantage de la simplicité de la convocation, en fonction de l'âge qui évite la possession ou non d'un DMG et donc " de procédures complexes et chronophages de sélection des risques fondées sur des données non spécifiques des mutuelles ". En outre, " la sélection, la convocation et l'inscription par groupe d'âge préviennent les questions relatives à la protection de la vie privée et au RGPD ".Le GBO avait insisté, justement, sur le respect de la vie privée.Il y avait peu de chances que les représentants des médecins soient entendus sur un changement de calendrier alors que celui-ci, bien que dans la moyenne européenne, a commencé très lentement et semble fragile dans un contexte de pénurie de doses. En exclusivité pour le jdM, Frank Vandenbroucke rappelle que le choix " de vacciner en priorité les personnes présentant des comorbidités entre 18 et 64 ans, après le groupe des plus de 65 ans, a été fait par la Conférence interministérielle Santé publique, qui regroupe tous les ministres de la Santé du pays ". Cette décision "repose notamment sur l'avis de la Task force Vaccination et sur l'avis du Conseil supérieur de la santé. Concernant le respect de la vie privée, nous avons bien reçu l'avis de l'APD. Nous attendons encore l'avis du Conseil d'Etat cette semaine. Ces avis feront ensuite l'objet d'une évaluation en Groupe de travail intercabinet. Enfin, nous tenons à souligner qu'un représentant de l'Absym et un du GBO, via la médico-mut, ainsi qu'un représentant de la SSMG ont été impliqués dès le début, ont contribué à donner forme à toute l'opérationnalisation des groupes à risque et ont marqué leur accord sur la proposition. " Mercredi, la CIM a d'ailleurs confirmé que le calendrier resterait inchangé.