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Suivent ceux qui acceptent de s'ouvrir un peu : une table ronde " paroles de femmes " à l'occasion de la fête de la BD, une bande dessinée sur l'avortement parue récemment chez Casterman (" il fallait que je vous le dise " d'Aude Mermilliod), témoignant de son expérience mais aussi de l'expérience du médecin Martin Winckler (Marc Zafran), et puis dernièrement, ce colloque sur la contraception et l'avortement organisé par la Fédération laïque des Centres de planning familial (FLCPF).En Europe, les droits à l'IVG sont encore très inégaux, et la Belgique ne se trouve pas dans la meilleure des positions avec une loi décrite comme hypocrite par certains. Le droit de la femme de décider de son corps est un combat féministe mais ce droit à l'accès à l'avortement est aussi le combat des médecins et une affaire de santé publique. Comprendre les femmes, se mettre dans leur peau et aider celles qui sont dans la détresse, devraient rester la vocation du médecin, alors que de moins en moins sont prêts à pratiquer l'IVG. Au risque de se retrouver comme en Italie où le peu de médecins pratiquants se retrouvent débordés ? Le Canada est dans ce cas plus exemplaire, n'ayant pas créé de loi sur l'IVG, ce qui n'augmente pas pour autant davantage le nombre de femmes qui avortent tardivement, d'après Martin Winckler.N'est-il pas temps de briser ce tabou créé par notre société judéochrétienne paternaliste ? Et de suivre les pays anglosaxons plus influencés par le protestantisme, où le principe de l'individu qui est le seul à juger pour lui-même, se perpétue ?