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"Le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez l'homme, il touche actuellement un homme sur dix en Belgique. Grâce à l'expertise des équipes multidisciplinaires et à l'efficacité de techniques innovantes, Bordet se positionne comme pionnier dans la prise en charge et l'avancement de la recherche sur le dépistage, le diagnostic et le traitement du cancer de la prostate", explique l'Institut dans un communiqué à l'occasion de "Movember", l'action de sensibilisation aux cancers masculins qui se déroule traditionnellement en novembre.La biopsie est l'examen clé du diagnostic: il est le seul à confirmer la présence d'un cancer et rentre en compte dans le choix des options thérapeutiques. Mais l'examen peut être responsable d'un certain inconfort pour les patients, d'un risque de complications (infection, saignement) et parfois de surdiagnostics. Des pistes alternatives à la biopsie sont donc examinées."?L'étude Pandora pose l'hypothèse qu'en ajoutant un TEP/IRM au PSMA aux examens de diagnostic on pourrait mieux sélectionner les patients qui ont réellement besoin d'une biopsie prostatique", explique Romain Diamand, investigateur de cette étude. "Cette technique combine la détection d'une protéine surexprimée par la cellules cancéreuses la prostate (PSMA) grâce à la tomographie à émission de positons et la résolution de l'IRM de prostate.?" S'il est surtout utilisé actuellement pour identifier les récidives, cet examen semble prometteur pour aider au diagnostic."Depuis l'acquisition de l'IRM-Linac 1.5 T, les avancées des traitements en radiothérapie sont fulgurantes", explique l'Institut Bordet dans son communiqué. Cette machine, unique en Belgique, combine la puissance d'un accélérateur linéaire et la qualité d'image d'une IRM, ce qui permet d'avoir des images de la tumeur en temps réel et donc d'améliorer la précision de la radiothérapie. "?Pour le patient, ce type de traitement ultra-personnalisé avec adaptation quotidienne du traitement, permet d'épargner au maximum les tissus sains, de réduire les risques de toxicité par rapport aux machines classiques et de réduire le nombre de séances à 5 pour certains cancers de prostate?", explique François Xavier Otte, radiothérapeute à Bordet.Dans le cas de tumeurs de petite taille et/ou détectées précocement, des traitements "focaux", peu invasifs, peuvent être prescrits, en alternative à la chirurgie ou à la radiothérapie. Le principe consiste à ne traiter que la zone touchée par le cancer, en laissant le reste de la prostate intact afin d'éviter les risques d'impuissance et d'incontinence. "La recherche sur les traitements focaux est particulièrement prometteuse, plusieurs études sont déjà en cours pour valider de nouveaux protocoles", souligne le communiqué du HUB.Il existe plusieurs types de traitements focaux : par ultrasons, par cryothérapie ou par laser. Bordet est le seul centre en Belgique à proposer un traitement focal avec la technologie HIFU (High Intensity Focal Ultrasounds), qui utilise des ultrasons extrêmement puissants pour détruire la tumeur. "L'étude Violette vise à prouver son efficacité pour le cancer de la prostate grâce à des traitements ultrafocaux utilisant un protocole d'ablation par micro-ondes avec fusion d'images. Il s'agit d'une élimination très précise du ganglion tumoral, en vue d'une neutralisation sans altération des fonctions prostatiques", explique Alexandre Peltier, urologue et investigateur principal de cette étude.