Donc, plus ou moins en 2019 (pas tout de suite), Laurette Onkelinx, passionaria du PS, ne sera plus active (avec effet dès la rentrée parlementaire comme cheffe du groupe PS à la Chambre mais pas comme présidente de la Fédération socialiste de Bruxelles) tout en se réservant quelque perchoir d'où elle prodiguerait ses conseils comme "militante socialiste invétérée" ? Femme d'influence dans les rouages du PS?

Quasi ministre à vie depuis 22 ans jusqu'à cette année 2014 où le MR monte seul dans la coalition "kamikaze" (mais toujours bien vivace) et la relègue comme "simple députée", Laurette Onkelinx a laissé, comme la plupart de ses prédécesseurs au très exposé double maroquin Santé publique/Affaires sociales, un souvenir mitigé au corps médical (mais c'est le cas pour tous ses prédécesseurs : les médecins sont toujours accusés d'être à l'origine des dépenses en santé et sont déçus de leur ministre de tutelle).

Retenons à la Santé publique : une connaissance excellente des dossiers, pas de grande réforme au programme mais une défense farouche d'un système dans lequel le patient est "épargné" tandis beaucoup d'autres passent à la caisse, héritière dans la continuité de décennies de gestion socialiste à la Santé publique avec ses avantages et ses inconvénients, impératrice des Plans (sida, etc.) qui ne furent pas tous inutiles, à l'écoute active des syndicats médicaux pour ensuite n'en faire qu'à sa guise (business as usual), soutenue par un cabinet ministériel hautement compétent... Pas une grande vision donc mais un souci d'assurer la stabilité du système de santé. Voilà en vrac le souvenir qu'elle laisse.

En-dehors de la santé, une déception face à ses débuts quelque peu hystériques comme opposante radicale au gouvernement Michel et sa composante N-VA (des cris qui ont nui à sa crédibilité d'opposante constructive). Un brin de népotisme (au Samu social qui a engagé sa fille et au cabinet de la Santé publique où elle enrôlera son ex-mari) tandis que son célèbre avocat de mari, Marc Uyttendaele, exploite sa relation maritale pour faire tourner son cabinet dans toutes les officines du PS dont... avocat du Samu social !

Mais Laurette, c'est aussi aussi un charme fou, une volonté farouche, une énergie vitale incontestable au service de l'intérêt général et des plus démunis... tout cela dans un monde politique encore machiste et cruel. "Laurette", c'était tout cela à la fois...

Ceux qui l'ont détestée l'ont aimée et ceux qui l'ont aimée l'ont détestée à la fois. C'est le sort des fortes personnalités.

Au revoir donc Laurette et bon vent dans les voiles...

Donc, plus ou moins en 2019 (pas tout de suite), Laurette Onkelinx, passionaria du PS, ne sera plus active (avec effet dès la rentrée parlementaire comme cheffe du groupe PS à la Chambre mais pas comme présidente de la Fédération socialiste de Bruxelles) tout en se réservant quelque perchoir d'où elle prodiguerait ses conseils comme "militante socialiste invétérée" ? Femme d'influence dans les rouages du PS? Quasi ministre à vie depuis 22 ans jusqu'à cette année 2014 où le MR monte seul dans la coalition "kamikaze" (mais toujours bien vivace) et la relègue comme "simple députée", Laurette Onkelinx a laissé, comme la plupart de ses prédécesseurs au très exposé double maroquin Santé publique/Affaires sociales, un souvenir mitigé au corps médical (mais c'est le cas pour tous ses prédécesseurs : les médecins sont toujours accusés d'être à l'origine des dépenses en santé et sont déçus de leur ministre de tutelle).Retenons à la Santé publique : une connaissance excellente des dossiers, pas de grande réforme au programme mais une défense farouche d'un système dans lequel le patient est "épargné" tandis beaucoup d'autres passent à la caisse, héritière dans la continuité de décennies de gestion socialiste à la Santé publique avec ses avantages et ses inconvénients, impératrice des Plans (sida, etc.) qui ne furent pas tous inutiles, à l'écoute active des syndicats médicaux pour ensuite n'en faire qu'à sa guise (business as usual), soutenue par un cabinet ministériel hautement compétent... Pas une grande vision donc mais un souci d'assurer la stabilité du système de santé. Voilà en vrac le souvenir qu'elle laisse.En-dehors de la santé, une déception face à ses débuts quelque peu hystériques comme opposante radicale au gouvernement Michel et sa composante N-VA (des cris qui ont nui à sa crédibilité d'opposante constructive). Un brin de népotisme (au Samu social qui a engagé sa fille et au cabinet de la Santé publique où elle enrôlera son ex-mari) tandis que son célèbre avocat de mari, Marc Uyttendaele, exploite sa relation maritale pour faire tourner son cabinet dans toutes les officines du PS dont... avocat du Samu social !Mais Laurette, c'est aussi aussi un charme fou, une volonté farouche, une énergie vitale incontestable au service de l'intérêt général et des plus démunis... tout cela dans un monde politique encore machiste et cruel. "Laurette", c'était tout cela à la fois...Ceux qui l'ont détestée l'ont aimée et ceux qui l'ont aimée l'ont détestée à la fois. C'est le sort des fortes personnalités.Au revoir donc Laurette et bon vent dans les voiles...