Les études de préférences déclarées trouvent leur origine en marketing où il est primordial de comprendre le comportement des consommateurs, et notamment l'importance qu'ils accordent à différentes composantes du bien en question (par exemple, pour une tablette en chocolat, à sa teneur en cacao, sa forme, son prix ou encore son packaging). Ce type d'études a pour objectif de mieux comprendre et cerner les souhaits et préférences de nos patients. Dans les études à choix discrets, une action de santé est décomposée en plusieurs caractéristiques (appelées attributs) par exemple l'efficacité, les effets secondaires, le mode d'administration ; et l'utilité qu'un patient retire de l'action de santé dépendra de la combinaison de ces attributs. Dans ce type d'études réalisées par le biais de questionnaires, les patients sont amenés à indiquer leur traitement préféré entre deux ou plusieurs traitements hypothétiques qui diffèrent selon les niveaux de chacun des attributs. A l'aide d'un modèle statistique, l'importance des attributs et de leurs composantes est ensuite estimée.

On observe une utilisation, certes encore relativement limitée, mais croissante de ce type d'études pour la prise de décision en matière de politique de santé. Par exemple, l'Agence européenne du médicament a déjà mené des études pilotes visant à évaluer l'importance de caractéristiques de traitements afin de les intégrer dans l'estimation du ratio bénéfice-risque d'un nouveau médicament. Le Centre fédéral d'expertise des soins de santé a également mené ce type d'étude pour évaluer l'importance relative de critères de décisions dans le remboursement des soins de santé (Rapport KCE 234). Les préférences des patients pourraient ainsi devenir un critère à prendre à compte lors de la décision de rembourser ou non un médicament, à côté des critères plus traditionnels que sont l'efficacité, les effets secondaires, l'impact sociétal, l'impact budgétaire, ou encore l'analyse coût-efficacité.

Par ailleurs, les patients tendent à occuper un rôle croissant dans leurs décisions médicales et certains d'entre eux souhaitent avoir un rôle actif dans la prise de décision et leur gestion de santé. La prise de décision partagée (" shared-decision making ", en anglais) prône ainsi un échange entre le patient et le professionnel de santé ; ce processus délibératif résultant sur un traitement plus approprié pour le patient. Dans ce contexte, connaître les préférences des patients au moyen des études de préférences déclarées pourrait ainsi fournir des informations utiles sur les caractéristiques des médicaments les plus importantes afin de les intégrer dans la discussion avec le patient.

En conclusion, les études de préférences déclarées, à la condition d'être menées selon les standards méthodologiques, constituent un outil économique récent qui peut s'avérer intéressant pour évaluer les préférences de nos patients. Évaluer et tenir compte des préférences des patients pourraient aider à optimaliser la prise de décision politique et clinique, qui tiendrait mieux compte des préférences de nos patients.

Les études de préférences déclarées trouvent leur origine en marketing où il est primordial de comprendre le comportement des consommateurs, et notamment l'importance qu'ils accordent à différentes composantes du bien en question (par exemple, pour une tablette en chocolat, à sa teneur en cacao, sa forme, son prix ou encore son packaging). Ce type d'études a pour objectif de mieux comprendre et cerner les souhaits et préférences de nos patients. Dans les études à choix discrets, une action de santé est décomposée en plusieurs caractéristiques (appelées attributs) par exemple l'efficacité, les effets secondaires, le mode d'administration ; et l'utilité qu'un patient retire de l'action de santé dépendra de la combinaison de ces attributs. Dans ce type d'études réalisées par le biais de questionnaires, les patients sont amenés à indiquer leur traitement préféré entre deux ou plusieurs traitements hypothétiques qui diffèrent selon les niveaux de chacun des attributs. A l'aide d'un modèle statistique, l'importance des attributs et de leurs composantes est ensuite estimée.On observe une utilisation, certes encore relativement limitée, mais croissante de ce type d'études pour la prise de décision en matière de politique de santé. Par exemple, l'Agence européenne du médicament a déjà mené des études pilotes visant à évaluer l'importance de caractéristiques de traitements afin de les intégrer dans l'estimation du ratio bénéfice-risque d'un nouveau médicament. Le Centre fédéral d'expertise des soins de santé a également mené ce type d'étude pour évaluer l'importance relative de critères de décisions dans le remboursement des soins de santé (Rapport KCE 234). Les préférences des patients pourraient ainsi devenir un critère à prendre à compte lors de la décision de rembourser ou non un médicament, à côté des critères plus traditionnels que sont l'efficacité, les effets secondaires, l'impact sociétal, l'impact budgétaire, ou encore l'analyse coût-efficacité.Par ailleurs, les patients tendent à occuper un rôle croissant dans leurs décisions médicales et certains d'entre eux souhaitent avoir un rôle actif dans la prise de décision et leur gestion de santé. La prise de décision partagée (" shared-decision making ", en anglais) prône ainsi un échange entre le patient et le professionnel de santé ; ce processus délibératif résultant sur un traitement plus approprié pour le patient. Dans ce contexte, connaître les préférences des patients au moyen des études de préférences déclarées pourrait ainsi fournir des informations utiles sur les caractéristiques des médicaments les plus importantes afin de les intégrer dans la discussion avec le patient.En conclusion, les études de préférences déclarées, à la condition d'être menées selon les standards méthodologiques, constituent un outil économique récent qui peut s'avérer intéressant pour évaluer les préférences de nos patients. Évaluer et tenir compte des préférences des patients pourraient aider à optimaliser la prise de décision politique et clinique, qui tiendrait mieux compte des préférences de nos patients.