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L'analyse de ces échantillons a révélé que la flore intestinale de certains nourrissons de trois mois présentait des niveaux moins élevés que la normale de quatre souches bactériennes : Faecalibacterium, Lachnospira, Veillonella et Rothia. Il est aussi apparu qu'à l'âge d'un an, ces poupons étaient les plus prédisposés à l'asthme, en raison d'une respiration sifflante et de résultats positifs à des tests d'allergie, et qu'à l'âge de trois ans, ils souffraient effectivement d'asthme. En revanche, les scientifiques ont constaté moins de différences dans le taux des quatre bactéries concernées chez les enfants âgés d'un an, ce qui tend à suggérer que les trois premiers mois sont déterminants face au risque de déclarer plus tard l'allergie respiratoire. Ces observations ont été confirmées par des expériences sur des souris dépourvues de tout germe. Les quatre types bactériens ont été inoculés à certaines d'entre elles et, à la naissance, les rejetons de ces dernières avaient des symptômes nettement moins sévères d'asthme. Cette découverte ouvre la voie à la mise au point d'un cocktail probiotique préventif pour les nouveau-nés pouvant les prémunir contre l'asthme. Elle pourrait également permettre de concevoir des tests prédictifs.http://stm.sciencemag.org/content/7/307/307ra152