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Depuis ces derniers jours, plus de 6.000 réfugiés ukrainiens ont été enregistés à Bordet et ensuite au Heysel au Palais 8. Certains arrivent exténués et malades de leur périple. Parmi eux, des malades chroniques nécessitant un suivi mais aussi des enfants. On estime à deux millions le nombre d'ukrainiens qui ont fui leur pays depuis les bombardements, et on en attend 200.000 en Belgique.Sur place au Heysel, une équipe d'une quinzaine de personnes du personnel soignant de la Croix Rouge les accueille: des secouristes, des infirmiers urgentistes, et également des médecins.Nancy Ferroni, Senior Press Officer de la Croix-Rouge de Belgique, détaille les soins : "Jusqu'à présent, une trentaine de personnes ont eu besoin de soins un peu plus conséquent. Certains pour une maladie chronique, telle que du diabète et puis il y a eu aussi deux ou trois cas de Covid. Mais ce sont surtout des petits bobos que l'on traite, des symptômes dûs au stress et aux conditions de voyage, tels que des vomissements, surtout chez des enfants.Plusieurs équipes de secouristes sont à côté des files si besoin."Une fois enregistrées, ces personnes recevront leur attestation de protection temporaire, la carte A, qui leur permettront de résider en Belgique pendant un an et d'avoir accès au marché du travail, à l'hébergement, à l'enseignement, et également aux soins de santé.Ils pourront ainsi voir un médecin généraliste conseillé par leur famille d'accueil si besoin, s'inscrire à une mutuelle et avoir accès aux remboursements de médicaments nécessaires ou avoir accès aux soins hospitaliers nécessaires."Deux tiers des personnes ont trouvé une solution de logement chez des amis ou dans de la famille et un tiers n'a pas encore trouvé de logement", poursuit Nancy Ferroni. "Le problème ce n'est pas tant les problèmes de santé mais c'est surtout la barrière de la langue", insiste la responsable, "la plupart ne parle pas anglais et les traducteurs ne sont pas assez nombreux sur place".