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Ce calcul évalue l'impact économique du bruit "en termes de gêne et de troubles du sommeil en Région bruxelloise". Ce bruit est dû à 70% au trafic routier (185,5 millions), 24% au trafic aérien (63,6 millions) et 6% au ferroviaire (15,9 millions). Cette estimation "basse" ne tient pas encore compte des autres impacts du bruit (maladies cardiovasculaires, troubles de l'apprentissage, acouphènes, dépréciations immobilières, perte de productivité, etc.). "Ce coût total des transports est le deuxième plus gros impact sanitaire après la pollution de l'air", a confié la ministre bruxelloise à nos confrères de l'Echo. Céline Fremault compte utiliser ce rapport au sein du comité de concertation pour batailler avec la Flandre autour des normes de tolérance pour le survol de Bruxelles depuis et vers Zaventem. "A la lumière de ces chiffres exorbitants, il faut que le Fédéral, la Flandre et l'aéroport comprennent que nous sommes confrontés à un problème de santé publique qui ne cesse de prendre de l'ampleur", a martelé la ministre de l'Environnement.Dans ces problématiques environnementales, les responsabilités sont toujours plurielles, à la fois collectives et individuelles. Les pouvoirs publics doivent réglementer au mieux les trafics en tenant compte des intérêts de la population et des acteurs économiques. Les citoyens peuvent, à leur niveau, poser des actes : se déplacer moins et autrement, privilégier les moyens de transports moins bruyants et polluants, télé-travailler... Là encore, des mesures d'encouragement de la part des autorités et des employeurs sont indispensables. La qualité de notre sommeil - dont les troubles pour les Bruxellois s'élèveraient à 145 millions d'euros - n'a pas de prix.