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Un éditorial avait estimé l'an dernier que " la guerre des guidelines est terminée " et qu'un cessez-le-feu était acquis entre l'American College of Chest Physicians et les chirurgiens orthopédistes quant à l'utilisation de l'AAS pour prévenir la thrombose veineuse profonde et la thrombo-embolie veineuse chez des patients chez qui on venait de poser une prothèse articulaire. Le sujet de cette prévention est d'une importance capitale si l'on sait que selon les CDC, entre 60 000 et 100 00 personnes meurent chaque année d'une embolie pulmonaire causée par une TVP. L'American College of Chest Physicians recommendait l'utilisation de systèmes de compression en même temps que l'administration d'héparines de faible poids moléculaire, d'héparine non fractionnée à faible dose, d'aspirine ou d'autres molécules pour la prévention des TVP en fonction des conditions. L'AAS a évidemment l'avantage d'être bien moins coûteux que les héparines. Gregory Maynard, vice-président de la Society for Hospital Medicine Center for Healthcare Improvement and Innovation, lui, estime cependant que le débat est loin d'être clos et qu'une standardisation en la matière reste difficile à mettre en oeuvre.