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Le quotidien français Le Figaro révèle de son côté que les prothèses de hanche ASR fabriquées par DePuy Orthopaedics, filiale de la société américaine Johnson & Johnson, retirs des marchés australien et américain en 2009, ont continué à être vendues en France jusqu'en juillet 2010. "Le scandale des prothèses de hanche ASR serait presque passé inaperçu si le géant américain Johnson & Johnson ne venait de provisionner trois milliards de dollars en prision des procès à venir", écrit Le Figaro. Les prothèses de hanche, comme les implants mammaires, font partie des dispositifs médicaux et ne sont donc pas soumises aux mêmes contraintes que les médicaments pour leur mise sur le marché. Les prothèses ASR en cause ont la particularité d'associer un couple métal sur métal, un modèle réputé plus résistant que les autres associations à base de céramique, mais qui a l'inconvénient, du fait des frottements, de libérer des ions métalliques. Elles ont aussi montré un taux de reprise (réintervention) plus important que d'autres prothèses. Le BMJ relève que "l'incertitude entoure la toxicologie des ions métalliques dans le corps", mais suggère qu'un tel niveau d'incertitude n'aurait pas été acceptable pour un médicament.