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Pour tenter de mieux définir les facteurs de risque d'apparition de ces allergies chez l'enfant, qu'elles soient alimentaires, cutanées ou respiratoires, et ainsi détecter plus rapidement et aisément les enfants susceptibles de développer ces intolérances, l'UCL a lancé en 2006 le projet " Cristall ". Quelque 225 enfants, recrutés dès la naissance, ont été suivis durant cinq ans. Et les premières conclusions ont été dévoilées cette semaine à la presse. Ces résultats, partiels, se limitent à l'âge de trois ans ; ils devront être confirmés par les analyses menées à cinq ans, sans doute dans le courant de l'année 2014, précisent les chercheurs. A 36 mois, près d'un enfant sur cinq (19% de la cohorte Cristall) présente une allergie. " L'étude a confirmé que les enfants courent davantage de risques d'être allergiques si l'un des parents, et a fortiori les deux, ou des frères et soeurs sont eux-mêmes allergiques ", indique le Pr Françoise Smets, gastro-entérologue et hépatologue pédiatrique (cliniques Saint-Luc - UCL).Forte corrélationLe cadre et les habitudes de vie des familles sont également pointés du doigt par la chercheuse. Mais c'est une autre accusation qui risque de faire couler beaucoup d'encre : selon l'équipe de chercheurs, il existe une forte corrélation entre la consommation de paracétamol et le diagnostic d'allergie à 18 et 36 mois. La solution est-elle dès lors de conseiller l'ibuprofène comme alternative au paracétamol ? " Pas immédiatement ", rétorque Françoise Smets, rappelant les nombreux et lourds effets secondaires de l'ibuprofène. " Pour certains experts britanniques, il faudrait toutefois préférer, pour les enfants asthmatiques, l'ibuprofène au paracétamol. Je dirais pour ma part que médecins et parents doivent retenir que ces deux médicaments ne sont pas indispensables. Et ne doivent pas être banalisés. Jusqu'à une température de 38,5°, mieux vaut souvent déshabiller l'enfant ou lui donner un bain tiède. "