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L'objectif du CSS est d'aider la population à faire la part des choses entre les messages contradictoires diffusés dans les médias, tout en incitant le politique à agir. Il recommande de :- limiter sa consommation d'alcool, car toute consommation a un impact sur la santé ; - ne pas en consommer avant 18 ans ; - ne pas boire plus de 10 unités standards d'alcool par semaine (soit 10 verres de vin de 10 cl ou 10 verres de bière style pils de 25cl), à répartir sur plusieurs jours ; - prévoir plusieurs jours sans alcool dans la semaine ;- pas de consommation par les femmes enceintes, qui souhaitent le devenir ou qui allaitent. Pour renforcer l'impact de sa directive, le Conseil fait d'autres propositions pour limiter l'offre : - interdiction totale de la publicité et du sponsoring liés à l'alcool ;- adaptation de l'étiquetage des boissons alcoolisées avec indication du nombre d'unités/contenant ; mention " l'abus d'alcool est dangereux pour la santé " ; - mise en oeuvre d'une politique de prix diversifiée (augmentation des taxes et accises...) ; - réduire la disponibilité et l'offre de boissons alcoolisées (vente interdite dans les stations-service, magasins de nuit et aux distributeurs automatiques) ; - garantir une mise à disposition gratuite d'eau du robinet dans l'Horeca.Enfin, le CSS insiste sur la nécessité d'une formation de base et continue en alcoologie suffisante pour tous les médecins et autres professions de santé. Ainsi, il plaide pour la reconnaissance de la fonction et du titre d'alcoologue diplômé, sur base des formations existantes. " Pour avoir un véritable effet sur la santé publique, conclut le Conseil, ces mesures doivent être combinées, maintenues à long terme et s'adresser à l'ensemble de la population. Une coordination nationale s'avère donc indispensable. "C'est alors qu'en novembre, les inter mutualités relaient des statistiques alarmantes : 2.334 jeunes âgés de 12 à 17 ans ont été admis aux urgences pour intoxication alcoolique en 2017, soit 45 par semaine. Un record battu depuis ces dix dernières années avec une augmentation de 8%de 2016 à 2017. Le plan alcool de la Ministre de la santé semble bancal. " Maggie De Block fait une différence entre les âges pour les spiritueux, qui n'a pas de sens. " déclare Thomas Orban, alcoologue. Et d'ajouter "L'important c'est d'avoir un discours cohérent dans un pays. À partir du moment où l'on différencie, le risque n'est plus clair. Faire une distinction entre l'alcool dit fort ou faible est faux, c'est entretenir un mythe dans la population, ce qui n'est pas le rôle d'une ministre de la santé publique. "