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Hélène Ryckmans, députée écolo, suit de près l'affaire de Fernelmont, et ce de longue date. En Commission santé wallonne, elle a donc pris un malin plaisir de rappeler à la ministre ses engagements concernant cette affaire. "Je vous cite: 'Il s'agit ici d'enjeux de santé particulièrement fondamentaux'. Nous nous retrouvons évidemment là-dessus. Aujourd'hui, je ne peux que constater qu'il n'y a toujours pas de résultat de cette étude. Vous le savez aussi bien que moi, cette étude est fondamentale, ses résultats le sont encore plus. Je pense aux citoyens en général, aux publics sensibles et aux riverains. En 2017, vous aviez à coeur de mener ce dossier à terme. Nous sommes en 2019 et surtout en fin de législature. Où en êtes-vous?"Eh bien, pas beaucoup plus loin si l'on en croit la ministre. Faute au RGPD et à des demandes d'autorisation d'accès qui prennent plus de temps qu'escompté. "Vu l'avancée des travaux nécessaires à l'accès aux données, qui a été beaucoup plus long que ce qui avait été initialement évoqué, je crains que l'étude ne puisse se terminer durant cette législature", admet Alda Greoli. "Cela ne remet évidemment pas en cause la nécessité d'obtenir des réponses aux questions posées. Je demanderai d'ailleurs à mon successeur de se charger du suivi de ce dossier."Une fois les données à la disposition de la Région, les experts ont indiqué au comité de suivi du projet pouvoir réaliser l'analyse en un mois calendrier. "J'en n'en crois pas un mot", réagit Hélène Ryckmans. "Car, quand je vois la manière dont l'ensemble des études en santé sont faites, le temps de valider les résultats, de les compiler, de les faire accepter par les uns et les autres, on est encore avec un dossier qui risque malheureusement d'alimenter des scandales, des dossiers en matière de santé environnementale qui ne sont pas pris à bras le corps par ce gouvernement et qui ne l'ont pas été jusqu'à présent."Une forme d'attentisme, de passivité que dénonce la députée écolo. "Il se passera au minimum trois ans par rapport au moment où la suspicion a enfin été acceptée, parce que les faits sont encore plus anciens. C'est regrettable, car Dieu sait comment, à l'avenir, ce dossier pourra encore être ramené sur le devant de la scène et pouvoir, le cas échéant, examiner les suspicions de clusters de cancers similaires puisque le temps se sera écoulé."